Searle disqualifié samedi au Brésil, n’est-ce pas disproportionné ?
Samedi au GP de motocross au Brésil, à l'issue de la course de qualification Tommy Searle s'est vu disqualifié pour aide extérieure.
Searle a bénéficié d'une aide extérieure, c'est un fait indiscutable et le règlement a été appliqué, mais....
Dans tout sport, des règlements sont établis pour être respectés et c'est essentiel.
Les faits : Searle était 2ème de la manche qualificative et chute seul 3 minutes avant la fin du temps réglementaire, Herlings l'évite, le commissaire juste à coté met le drapeau jaune, lui aide à bouger sa moto, jusqu'ici tout est normal.
Le pilote remonte sur sa Kawasaki qui se montre capricieuse à redémarrer. Un spectateur vient tenir le guidon de la moto pour faciliter la tache du pilote sous les yeux du commissaire qui agite son drapeau jaune pour assurer la sécurité. L'intervention du spectateur est interdite, seuls les commissaires peuvent intervenir, mais d'une façon impartiale un pilote ne doit pas être plus favorisé qu'un autre.
Le moteur de la Kawa n°100 repart et Searle finit la qualif 9ème.
Il apprend qu'il est disqualifié et rentrera dernier derrière la grille le dimanche.
N'est-ce pas excessif comme sanction ?
Le danger de l'application à la lettre de ce point du règlement est qu'en cas de chute d'un pilote, des personnes mal intentionnées bien loin de la notion de sport, n'abusent du système.
Les autorités sont là devant un dilemme qui peut aller jusqu'à la disqualification d'un pilote en course. Ces autorités qui ont toujours sur place des personnes compétentes, peuvent se réunir rapidement après les faits pour réfléchir à la sanction à prendre avec calme et sérénité.
Une pénalité en « temps », 30 secondes, une minute, qu'importe, mais une mesure moins radicale serait peut-être plus juste dans ce cas précis. Et les sanctions appliquées doivent être les mêmes pour un top pilote, comme pour un plus anonyme classé 20ème, qu'il soit Kawasaki, Yamaha ou KTM, qu'il soit Américain, Britannique ou Français.
Des comportements répréhensibles sont quelques fois oubliés, là, il ne faudrait pas aller vers l'excès. Ne pas non plus accabler les commissaires sans qui notre sport n'existerait pas.
Le commissaire en place aurait pu tenir la moto de Searle en «oubliant » le drapeau. Le pilote CLS aurait été qualifié 9ème, point.
Le commissaire a préféré signaler le pilote arrêté avec son drapeau jaune et laisser le spectateur tenir la moto. Les commissaires ont-ils tous les mêmes consignes, aider un pilote à repartir le plus vite possible pour libérer la trajectoire, donner la priorité à signaler le pilote sur la piste ou tenter de faire les deux à la fois.
Sur les aides extérieures apportées, il y a peut-être lieu pour les autorités à revoir certaines choses, à y réfléchir pour le moins afin d' éviter dans un sens des sanctions sévères et dans l'autre des abus possibles, en gardant à l'esprit l'égalité, la neutralité et le sport.
photos mx-life.tv
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