De charmants surmulots dans les rues de nos villes
L’actualité culturelle autour de l’automobile nous offre l’occasion de belles rencontres autour de la créativité.
Étant donné les difficultés rencontrées par les piétons, les automobiles particulières, les bus, les voitures de livraison et même les véhicules de secours pour se déplacer et se garer dans les grandes villes ; étant donné la priorité absolue donnée aux vélos et l’impunité accordée à leurs utilisateurs qui ont tous les droits, même celui de manier l’incivilité ; étant donné la multiplication des embouteillages organisés avec cynisme pour décourager les utilisateurs, mais qui ont pour effet de générer l’augmentation de la pollution… ; étant donné toutes ces charges, on aurait pu croire que les rares vraies automobiles citadines connaîtraient un succès foudroyant.
Ce n’est pas le cas. Ni la trop moderne Twizy de Renault, ni la trop conventionnelle Ami de Citroën n’ont envahi le marché. En ce qui concerne cette dernière, le choix d’un gris mat très austère ne facilite sans doute pas sa diffusion, même en y collant quelques décorations.
Même retenue pour le clone allemand de la Citroën Ami, l’Opel Rocks-e au décor tout aussi sage. En revanche, la version italienne proposée par Fiat ose le « verde vita », un vert pâle très fifties… mais guère chatoyant.
De l’autre côté des Alpes, la citadine se nomme Topolino, un patronyme en parfaite cohérence avec la réalité du terrain pour cet engin destiné à se déplacer en ville : la Topolino c’est une souris, ou plutôt un petit surmulot comme on dit à Paris. On a déjà ici même les versions décorées pour rendre hommage à Disney.
Rappelons aujourd’hui que ce nom fut attribué à une voiture géniale en 1936, la toute première version de la Fiat 500.
Au milieu des années 1930, l’idée d’une voiture populaire est dans l’air à défaut d’être dans les showrooms. La seule réponse concrète arrive d’Italie sous la forme de la Fiat 500 Topolino développée par Dante Giacosa, chef du bureau d’études pour les automobiles.
En quelques semaines, la première automobile sub-compacte de grande série est esquissée. Elle accueille deux personnes dans une carrosserie longue de 3,22 mètres, très soignée sur le plan aérodynamique. Elle est animée par un moteur quatre-cylindres de 547 cm3.
Elle sera produite à Turin en 122 000 unités entre 1936 et 1948 avant de passer à la deuxième génération codifiée « 500 B ». La Fiat 500 est également fabriquée en France et vendue sous le nom de Simca Cinq.
Chapeau la souris.
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