Reportage Nitro Circus 2015: alors, c'était comment à Nice?

Une seule date annuelle en France, le Nitro Circus sait faire monter la sauce ! Après Lille en 2014 c'était au tour de Nice d'accueillir cette année la bande à Pastrana. Caradisiac Moto y était… le 24 juin dernier.

Roulement de tambour, le show à l'américaine posait ses rampes dans les Alpes Maritimes dans le tout nouveau stade azuréen Allianz Riviera.

Un théâtre à la hauteur d'un spectacle plein de promesses.

Du côté des pilotes il y avait du beau monde. Accompagnant Travis Pastrana les niçois avaient droit aux exploits d'Adam Jones, Jos Sheehan, Cam Sinclair, Blake Williams… mais aussi de speakers qui savent mettre l'ambiance… heureusement j'aurais presque envie de dire !

LES YEUX PLUS GROS QUE LE VENTRE ?

Si le Nitro Circus et Pastrana sont des noms qui résonnent dans l'esprit de chaque motard fan de Freestyle il est vrai que les tarifs allant de 29,85 à 111,80 euros peuvent quelque peu limiter les ardeurs des fans du genre.

Est-ce le prix la cause d'un stade à moitié plein ou autre chose… aucune idée mais une fois installé l'effet était un peu tristouille. Tristouille également l'unique rampe centrale pour les motos, couplée à une seconde pour les autres objets volants identifiés ou non (trottinette, vélo, fauteuil, scooter de neige…). Alors, des deux qui est la poule, qui est l'oeuf...?

De quoi en laisser quelques uns sur leur faim. Un stade pas assez exploité dans nombre d'esprits. Dommage… d'autant plus que l'effet visuel des nombreuses performances tant moto que autres était amoindri par un vide présent… trop présent !

AMBIANCE DE FEU

Heureusement les metteurs d'ambiance étaient là, bien là. Si les français ne sont pas connus pour être des stars lorsqu'il s'agit de chauffer à blanc une salle (ou un stade) avec hélas un petit côté mariage de Dany et Gégé, force est de reconnaître que pour une fois ils étaient à la hauteur.

En charge de mettre l'ambiance et de monter la sauce, un américain (normal) et deux frenchy capables de tenir les spectateurs en haleine.

Sans y paraître le show était des plus structurés avec : explication des figures à passer, mise en avant de la difficulté technique, premier passage un peu loupé, un second réussi avec un arrière-goût d'exploit. Si la recette est connue elle marche et c'est bien ça qui importe !

Un manque de diversité surement dû à l'unique rampe… un peu mais pas uniquement. Si du côté de la moto aucune critique n'est recevable on aurait aimé plus de diversité dans les autres « moyens de locomotion » avec plus de choses « débiles » défiant Newton et l'attraction terrestre façon « Crusty Demons » ou encore « Jackass ».

ÇA DÉPOTE OU PAS

Ne pensez pas pour autant que l'ambiance était restée sur la Promenade des anglais, vous feriez erreur. De l'ambiance y en avait, du son de malade aussi. Et clairement le public en a eu plein les oreilles (dans le bon sens du terme). Hard rock attitude. Ce qui dépotait moins était plutôt du côté du ravitaillement… de la bouffe avec un bon 35 minutes d'attente sur un entracte de 30. À méditer en mangeant son sandwich... tel un Lord.

On regrettera enfin le manque de logistique pour la récupération des casques gardés gratuitement. Comptez encore 20 bonnes minutes… de quoi se faire des potes dans la file d'attente et de recueillir leur impressions à chaud.

UN BILAN EN DEMI-TEINTE

Clairement le spectacle moto était à la hauteur avec des instants hors du temps comme le petit train (moto qui s'enchainent) ou encore les figures en simultané mais toutes ces explosions visuelles seront amoindries par un stade coupé en deux, des engins pas assez délire mis sur orbite ou encore une seule et unique rampe.

Un peu chérot en somme… on se rassurera pas une excellente ambiance, un son qui dépote et des pilotes hors norme qui se payent le luxe de mettre deux spectateurs sur une machine et de partir faire un back-flip...

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