Prise en mains - Audi Q3 Sportback : SUV profilé
La catégorie des SUV rassemble déjà un éventail particulièrement large allant du simple break surélevé au 4x4 pur et dur. Parallèlement, l'imagination des départements marketing des constructeurs étant sans limite, on a vu fleurir une nouvelle race d'automobile, les coupés 4 portes, un oxymore qui se traduit par une berline à la ligne de toit fuyante. Mélangez énergiquement les deux et vous obtenez des SUV coupés, un cocktail déjà servi notamment par Mercedes et BMW. Et c'est aujourd'hui au tour d'Audi d'ajouter tardivement un nouveau choix au menu avec son Q3 Sportback.
En bref
À partir de 37 330 €
Deux moteurs TDI et deux moteurs TFSI au lancement
Transmission Quattro disponible
Après le Q8 dérivé du Q7, Audi exploite à nouveau la veine des SUV coupés avec le Q3 Sportback. Dévoilé fin juillet et présenté pour la première fois en public la semaine prochaine au Salon de Francfort, il reprend logiquement la plateforme du Q3 et aurait dû logiquement s'appeler Q4 en suivant la nomenclature initiée par le Q8, mais le nom serait déjà déposé par Alfa Romeo pour baptiser sa transmission intégrale. Il reprendra donc le qualificatif de « Sportback », un vrai fourre-tout puisqu'il désigne tour à tour dans la gamme Audi la version break de l'A3, l'A1 et l'A5 5 portes et la berline-coupé A7.
Les SUV en général et leur modèle « coupé » en particulier ne marqueront jamais l'histoire du design automobile mais cet Audi Q3 Sportback, lui, s'en sort avec les honneurs. Il reprend pour commencer la face avant du Q3 ainsi que ses ailes marquées, ce qui est déjà un très bon début, et ajoute un toit abaissé de 29 mm avec une ligne fuyante se terminant dans une vitre de hayon très inclinée. Le résultat est une réussite, avec un profil dynamique et élancé qui n'est pas sans rappeler celui d'un Lamborghini Urus à échelle réduite. Est-ce qu'il serait encore plus agréable à l'œil avec une garde au sol de berline ? Sans aucun doute.
Ligne de toit harmonieusement fuyante et ailes arrière élargies, l'Audi Q3 Sportback est une réussite esthétique.
L'empattement est identique et la longueur totale progresse de seulement 16 mm, pour atteindre 4,50 m. Comme le Q3, l'Audi Q3 Sportback se place le derrière entre deux chaises face à la concurrence de ses compatriotes de chez BMW et Mercedes. À 4,50 m précisément, il est en effet par exemple à mi-chemin entre les 4,36 m d'un X2 et les 4,75 m d'un X4 et continue de brouiller les pistes avec des motorisations calquées sur le premier et en pouvant offrir – en alternance évidemment - le volume de coffre et l'habitabilité arrière du second grâce à sa banquette arrière coulissante de série sur 13 cm. Cet artifice permet donc de disposer de 530 litres pour les bagages et d'une place généreuse aux genoux pour les passagers, mais qu'en est-il à la tête ? Certes, on perd quelques millimètres mais cela reste tout à fait accueillant, même pour les plus grands. Il faudra cependant pour y accéder sortir vainqueur d'une véritable épreuve de limbo tant la ligne de toit est plongeante.
Le volume de coffre et l'habitabilité arrière sont préservés.
Sans surprise, le Q3 Sportback reprend la planche de bord du Q3 avec l'instrumentation numérique de série et l'écran du système multimédia MMI légèrement tourné vers le conducteur, le tout saupoudré de la finition impeccable auquel Audi nous a habitués. Même constat pour les équipements, le Sportback recevant de série feux Full LED, amortissement adaptatif, châssis sport rabaissé de 10 mm, direction à démultiplication variable et hayon électrique.
Ergonomique et bien finie, la planche de bord est strictement identique à celle du Q3.
Quatre motorisations seront proposées à l'ouverture des commandes à la mi-septembre : 35 TFSI, 45 TFSI, 40 TDI et 45 TDI, ce qui se traduit par deux essence, un 1.5 de 150 ch et un 2.0 de 230 ch, et deux diesel, un 2.0 TDI de 150 et 190 ch. Audi estime que c'est le plus petit diesel qui rencontrera le plus grand succès en France mais Mais la motorisation sur laquelle vous devez surtout porter votre attention, c'est le 35 TFSI, le plus petit moteur essence avec 150 ch et 250 Nm. Cela a beau être l'entrée de gamme exclusivement disponible en traction et ne pas être vraiment un foudre de guerre, avec un 0 à 100 en 9,6 s, c'est un concentré de technologie par sa désactivation des cylindres durant les faibles sollicitations et, associé à la boîte à double embrayage S tronic 7, par sa micro-hybridation 48V récupérant l'énergie à la décélération pour la redistribuer à l'accélération et favorisant la roue libre. La consommation annoncée est de 5,7 l/100 km et, sans atteindre ce chiffre, nous avons noté un 6,5 l/100 km de moyenne pour le moins flatteur au terme de notre essai qui s'est pourtant déroulé sur les routes vallonnées de la Forêt Noire, en Allemagne.
Malgré l'ajout au nom de « Sportback », ne vous attendez pas à une expérience différente en matière d'efficacité et de dynamisme par rapport au Q3, c'est strictement identique et ce n'est donc pas sportif pour un sou, avec un accent avant tout mis sur le confort tant au niveau de l'isolation que des suspensions, et une grande facilité de conduite. Seul bémol : notre modèle d'essai en finition S Line était chaussé de jantes de 20 pouces, ce qui occasionne quelques remontées sèches dans l'habitacle en passant sur les plus sévères des imperfections de la route.
Les prix français non définitifs devraient démarrer à 37 330 € pour le 35 TFSI, à 46 960 € pour le 40 TDI et à 47 460 € pour le 45 TFSI. En l'absence de certitude et en attendant les fiches techniques encore soumises à homologation, nous ne pouvons pour l'instant pas lui attribuer une note.
Photos (40)
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération