Premier bilan de la prime à la conversion : le diesel mis au ban
Lancée par le gouvernement en début d’année, la prime à la conversion permet aux français de bénéficier d’une prime d’au minimum 1 000 € lors de la mise au rebut d’un vieux véhicule. Presque six mois après ses débuts, premier bilan.
C’est dans le cadre du Plan Climat que Nicolas Hulot avait mis en place la prime à la conversion. Son principe est relativement proche de la prime à la casse instaurée il y a quelques années. Ainsi, depuis le 1 janvier, toute personne qui décide de se débarrasser de son vieux véhicule reçoit une prime de 1 000 €. Celle-ci peut même atteindre 2 000 € pour les ménages non imposables. Sont concernés les véhicules diesel d’avant 2001 (et de 2006 pour les ménages non imposables) et les véhicules essence immatriculés avant 1997. Mieux, si vous achetez un véhicule électrique, vous recevrez 2 500 €.
Alors que le ministère de la transition écologique vient de lancer une campagne de publicité il y a quelques jours, les premiers chiffres viennent de tomber. Ainsi, on apprend que 45 000 personnes ont profité de ce dispositif, ce qui est légèrement supérieur aux attentes du gouvernement qui s’était fixé un objectif de 100 000 demandes sur un an. Dans le détail, on note que ce sont, sans surprise, les personnes non imposables qui sont les plus demandeuses et les diesels les plus impactés par la mise à la casse. Ils représentent 80 % des voitures. En revanche, alors qu’on aurait pu penser que ce coup de pouce aurait permis d’acheter un véhicule neuf, or il n’en est rien puisque c’est l’occasion qui en profite (62 %). Autre conséquence, il n’y a pas de ruée sur les « modèles verts » qui ne représentent que 8 % des achats.
L’opération est donc globalement une réussite. Le gouvernement ne souhaite toutefois pas en rester là et veut améliorer la dématérialisation des démarches avec l'automne pour date butoir. Une tâche ardue vu les retards enregistrés par l’ANTS (Agence Nationale des Titres Sécurisés) pour l'attribution des titres d'immatriculation ainsi que du rythme difficile à trouver pour cadencer l'action de l'Agence des Services et de Paiements, responsable opérationnel du versement des primes.
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