Politique: du rififi au conseil national de la sécurité routière
Il y a de l'ambiance actuellement dans les couloirs du Conseil national de la sécurité routière. Un lieu où l'on réfléchit sur la politique qui rendrait nos routes plus sûres. Un domaine complexe et pluridisciplinaire qui regrette le fait que la mortalité routière soit repartie à la hausse après plus de dix ans de baisse. Un inversement de la tendance qui a poussé les tenants de la répression à donner de la voix. Mais ils n'ont pas été entendus. Vexés, ils ont choisi de démissionner.
Les masques tombent. Et c'est tant mieux. Le professeur de médecine Claude Got et la sociologue Claudine Perez-Diaz ont annoncé leur démission du comité d'experts du Conseil national de la sécurité routière (CNSR) pour marquer leur rupture avec la politique du gouvernement qui, selon eux, "abandonne sa sécurité routière". Pour ces deux là, il n'y a pas d'autres voies que de réduire la vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires de 90 à 80 km/h et multiplier les radars pour préserver la vie de l'usager de la route. Et qui n'est pas d'accord avec ça est un benêt qui ne mérite pas la moindre considération. C'est ainsi lorsque l'on s'est persuadé d'être le seul expert sur la question.
Ils ont donc décidé de quitter le navire et de défendre leur propre cause. Peut être une première car les tenants de la vitesse autorisée à réduire sont nombreux au sein de ce CNSR, à commencer par Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière. Emboîtera-t-elle le pas, puisque, toujours selon les déserteurs, "l'échec est donc insupportable car il exprime la passivité et l'incompétence des gestionnaires" ? Ce ne serait pas un mal. Les répressifs binaires seraient ainsi clairement identifiés tandis que le Conseil national de la sécurité routière en sortirait grandi en se présentant comme un vrai organe de synthèse et de réflexion plutôt qu'une caisse de résonance pour carrière personnelle.
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