Pic de pollution et véhicule électrique : quelles sont les règles ?
Depuis quelques années les pics de pollution se multiplient. En hiver, du fait du vent d’Est qui nous ramène les particules du charbon allemand, et en été où la chaleur ambiante fixe littéralement la pollution au-dessus des villes. Résultat : des restrictions de circulation incessantes. Mais qu’en est-il pour les véhicules électriques qui, potentiellement, ne polluent pas ?
En cas de pic de pollution les autorités décident souvent de limiter les vitesses maximales autorisées afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre des véhicules. En règle générale la vitesse est abaissée de 20 km/h, soit 110 km/h sur les d’autoroutes ordinairement limitées à 130 km/h, 90 km/h sur les nationales et les axes rapides communément limités à 110 km/h, et même 70 km/h sur les routes couramment limitées à 90 ou 80 km/h. Mais les voitures électriques elles n’émettent pas de CO2, alors pourquoi sont-elles punies au même titre que les motorisations thermiques ?
Pas de passe-droit pour les VE
En fait, le problème qui se pose est que dans le flux de circulation, il est impossible de distinguer un véhicule électrique, d’un véhicule hybride roulant « électrique », ou encore d’une voiture thermique. Donc, pour simplifier, tous les conducteurs, quelle que soit la voiture qu’ils conduisent, doivent respecter les mêmes limitations de vitesse. Donc, avec les limitations de vitesse, électrique ou pas, vous devez obéir.
Une limitation de vitesse qui doit être annoncée
En cas de pic de pollution les limitations de vitesses maximales autorisées doivent faire l’objet d’un communiqué publié au plus tard à 19 heures la veille du jour où la mesure entre en vigueur. Cette information doit être audible sur deux stations de radio ou de télévision et être publiée dans deux quotidiens nationaux. Si cette mesure n’a pas été respectée par l’État et que vous vous êtes fait verbaliser, vous pouvez contester votre PV.
Circulation alternée ou différenciée
La circulation alternée est souvent mise en avant dans les grandes zones urbaines. En fonction du dernier chiffre de votre plaque d’immatriculation (pair ou impair) vous avez le droit de rouler un jour sur deux. Là encore, électrique ou pas, c’est votre plaque d’immatriculation qui décide de votre sort sauf si vous faire partie des heureux propriétaires de deux véhicules, dont l’un possède une plaque paire et l’autre impaire.
La circulation différenciée autorise ou non les véhicules à rouler en fonction de leur niveau d’émission afin de limiter les motorisations les plus polluantes lors des pics de pollution. Elle se base sur le niveau de votre vignette Crit’Air qui se classe de 0 (véhicules électriques et hydrogènes) à 5 (diesels d'avant 2001). Et là les véhicules électriques sont les grands gagnants puisqu’ils ne souffrent d’aucune restriction de circulation. En effet, dans ce cas, seuls les véhicules Crit'Air 0, 1 et 2 sont autorisés à circuler.
En conclusion…
Lors des pics de pollution vous avez tout intérêt à ce que votre commune ou la région mette en place une circulation différenciée. Car dans tous les autres cas, électrique ou pas, votre voiture devra, soit rester au garage un jour sur deux, soit ralentir.
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