Peugeot : le lion retrouve le tigre indien
Le groupe automobile français PSA à l’actionnaire de poids chinois et qui perce en Iran va poursuivre son internationalisation en reprenant pied en Inde. C’est du moins ce qu’annonce le quotidien Les Echos en préliminaire d’une conférence de presse que le président du directoire Carlos Tavares tiendra ce mercredi. Le lion retrouverait donc le tigre en espérant faire aussi bien que le compatriote concurrent Renault. Qui se félicite du succès de son modèle Kwid dans ce pays grand comme un continent.
L’inde en effet n’est pas à prendre à la légère. 2,8 millions de voitures particulières y sont écoulées par an. Le taux de motorisation y est faible, à 22 véhicules pour 1 000 habitants en 2014, soit 30 fois moins qu'en Europe occidentale. Pour tout dire, c’est le type même du marché prometteur. PSA le sait puisqu’il a envoyé Peugeot le conquérir en 1990 avec une 309 assemblée dans le cadre d'un partenariat avec la société indienne PAL. Un échec qui avait contraint les Français à la retraite en 1997.
En 2011, PSA avait même indiqué avoir choisi l'Etat du Gujarat (ouest) pour implanter une usine, investissement de 650 millions d'euros à la clé, avant d’être rattrapé par sa crise financière, contraignant à mettre cette ambition en berne. Il y a aussi eu une rumeur avec le puissant local Tata. Sans suite.
Cette fois, on s’orienterait vers une coentreprise avec le conglomérat familial CK Birla. Une enseigne qui fabrique actuellement des modèles Mitsubishi, une marque qui est entrée dans l’orbite de Renault. C’est d’ailleurs le losange qui sert de cible dans cette aventure. Les résultats de sa Kwid s'écoulant à 105 000 exemplaires en 2016 et contribuant à une explosion de 145,6 % des ventes de l'entreprise ont en effet de quoi susciter des vocations.
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