Permis de conduire : un concept de vieux ?
Les études se succèdent et la tendance est toujours la même. Nous sommes à la croisée des chemins et le nouvel itinéraire qui va être pris va radicalement changer la donne dans le monde de l’automobile. Une pente dangereuse ou une côte éprouvante, qui en laissera beaucoup sur le bord du chemin. Mais en révélera sans doute d’autres. En aval, les exigences écologiques et la révolution technologique vont bouleverser les modèles et les usages. En amont, c’est toute une génération qui va aborder le thème de la voiture comme celui de n’importe quel objet à utiliser en fonction d’un besoin. Dès lors pourquoi investir dans un permis de conduire ?
C’est une question que se posent celles et ceux que l’on identifie sous le label génération Y. Crest à dire la relève, celle qui est censée permettre à un cycle de se poursuivre. En l’occurrence, ici, il s’agit de la consommation automobile. Autrefois curseur social, sésame pour la liberté et opportunité d’émancipation, voilà la voiture réduite à un des moyens de se déplacer. Comme un autre.
La dernière expertise sur l’intérêt des jeunes à l’égard du permis de conduire confirme l’aube d’un grand changement. Cette fois, c’est le cabinet d'audit KPMG qui s’y est collé et il nous livre cette tendance : le taux de détention du permis a cessé de progresser chez les 18-29 ans en passant de 76 % en 1992 à 73 % en 2012. La baisse la plus flagrante concerne les 18-20 ans.
Un résultat sur lequel rebondit le Conseil national des professions de l'automobile : « on ne passe plus le code à 17 ans et demi mais vers 22-23 ans. Dans les statistiques d'accidentalité, les “jeunes conducteurs” ne sont plus les 18-25 ans, mais les 18-29 ans ». À long terme, seuls 22 % des jeunes s'imaginent sans le permis.
Certes, mais pas n’importe quel jeune. Car cette situation alerte aussi sur une cassure sociale. Le permis de conduire n’est en effet une futilité que pour les jeunes urbains. En zone rurale, l'acquisition du permis semble obligatoire pour l'accès à l'emploi. Ils sont 67 % à le détenir en zone rurale, contre 22 % en Ile-de-France.
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