Péages des autoroutes : 30 % de réduction dès 10 allers-retours par mois
Le gouvernement et les sociétés d'autoroutes ont enfin trouvé un accord. Ces dernières vont proposer des offres d'abonnement à prix avantageux pour les conducteurs qui effectuent régulièrement le même trajet. Mais de manière générale, les prix augmenteront bien le 1er février.
Le gouvernement obtient gain de cause. Voilà plusieurs semaines qu'il mettait la pression sur les sociétés d'autoroutes pour que celles-ci fassent un geste sur leurs tarifs, dans le contexte de la contestation des gilets jaunes.
Après plusieurs réunions, les deux parties sont tombées d'accord : les entreprises concessionnaires vont appliquer une réduction de 30 % pour les conducteurs qui font au moins 10 allers-retours par mois. Ces abonnements seront mis en place sur l'ensemble du réseau autoroutier à partir du 1er février.
C'est un beau geste qui vise à redonner du pouvoir d'achat à ceux qui empruntent régulièrement l'autoroute dans le cadre de leur travail. Mine de rien, pour ceux-là, la facture va nettement s'alléger. On ne connaît pas encore tous les détails de la mesure, chaque société dévoilera ses formules fin janvier. On sait toute de même que les offres d'abonnement seront sans limitation de durée et de distance. Elles seront réservées aux deux roues et voitures particulières. Le prix de l'abonnement ne pourra pas dépasser 2,50 € par mois.
La réduction devrait se limiter aux trajets identiques entre deux points déterminés. Si au cours du mois, vous partez en vacances à l'autre bout de la France, ce trajet ne devrait pas être en promo.
La ministre des Transports Elisabeth Borne souligne que le geste obtenu sera sans contrepartie pour l'Etat ou les usagers, en dehors de l'augmentation prévue par les contrats. Car cette bonne nouvelle en cache une mauvaise : la hausse des tarifs habituelle sera bien appliquée le 1er février 2019. Les prix augmenteront de 1,8 % en moyenne, une forte augmentation qui s'explique par l'inflation, mais aussi deux compensations exceptionnelles : une pour rattraper un gel des tarifs en 2015 et une négociée en échange d'un plan de travaux.
Le gouvernement ne voulait pas geler les tarifs en 2019 car il sait que les automobilistes ne sont à long terme pas gagnants. Les sociétés concessionnaires avaient par exemple proposé un gel contre un nouvel allongement de la durée des concessions.
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