Paris : la traque aux deux roues sur les trottoirs est lancée
C’est une nouvelle chasse qui s’annonce juteuse pour les caisses publiques et qui concerne les deux roues, qu’ils soient motorisés ou pas. La zone de traque est une ville de Paris qui tire décidément sur tout ce qui un moyen de locomotion et le but consiste à sanctuariser les trottoirs. Dans l’absolu, on le comprend, car ce dernier a vocation à être arpenté par des piétons, derniers de la chaîne alimentaire de la circulation routière. Mais l’intention n’est pas seulement de sanctionner l’engin qui bouge. Celui qui est stationné sera aussi une cible. Voire même, surtout !
L’ouverture de cette chasse a été officialisée par les élus du Conseil de Paris et elle est appuyée par le préfet de police. La « tolérance zéro » sera la règle et dès le premier jour de l’an 2018, La moitié des effectifs des Agents de surveillance de Paris (ASP) sera affectée à la réglementation de l’espace public. « Ces nouveaux personnels auront pour mission prioritaire de faire respecter le Code de la route. Ils devront veiller à la sanctuarisation des trottoirs pour que les piétons puissent circuler en toute sécurité, car ils sont les plus vulnérables », a tonné Anne Hidalgo, édile de la capitale.
Première étape, la circulation sur les trottoirs. Une infraction qui peut coûter très cher puisque le montant de l’amende dans ce cas s’élève à 135 €, pour les scooters comme pour les vélos. Seconde phase, le stationnement, qui ne cause pas de danger particulier pour les piétons, mais qui peut être une gêne. Entre janvier et octobre 2017, 3 356 procès-verbaux ont été dressés pour la seule infraction de circulation sur les trottoirs contre 1 743 en 2016, soit une augmentation de plus de 100 % de la verbalisation. Par ailleurs les effectifs de vidéo verbalisation ont été renforcés afin de pouvoir exploiter les images et identifier les auteurs grâce au relevé des plaques minéralogiques. « Ce dispositif s’amplifiera dans la capitale », prévient le représentant du préfet de police. 1 400 amendes ont également été dressées pour le stationnement gênant (35 €), voire très gênant (135 €), par exemple sur une piste cyclable, entraînant dans ce cas l’enlèvement du véhicule.
Nous voilà prévenus. Pour donner du sens à cette traque impitoyable, la ville de Paris annonce la création de plus de 2 000 nouvelles places de stationnement pour les deux-roues dans les zones prioritaires d’ici la fin de l’année et 10 000 places pour les vélos d’ici 2020. Certes, mais la démarche répressive sera enclenchée dès 2018…
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