Moto3 - Interview Alexis Masbou: "Je me suis bien amusé en Catalogne !"
Rien n'a été à nouveau facile pour Alexis Masbou dans ce Grand Prix de Catalogne à l'occasion duquel il fêtait, pourtant, ses 25 ans. Mais pour autant, il n'a eu aucun cadeau de la part de ses adversaires qui ont encore cherché à le faire passer pour une victime expiatoire dans le peloton tandis qu'un pot d'échappement n'arrêtait pas de s'agiter sous ses yeux en lui promettant 36 chandelles. Mais, cerise sur le gâteau, l'Albigeois a fait face et a même frôlé le podium. Il est des top 5 au goût de victoire, et celui-ci en est un !
Alexis, voilà un Grand Prix où, une fois de plus le mauvais sort voulait te voir par terre !
Hé oui, mais je suis resté debout ! Dès les qualifications, Miguel Oliveira m'a coupé en deux au bout de la ligne droite des stands en faisant un freinage catastrophique. Il m'a bien percuté mais je ne suis pas tombé et heureusement car on est assez vite dans cette portion.
Des qualifications qui te donnent la septième place.
Mais j'espérais mieux et sans cet accrochage, j'aurais tenté la seconde ligne car j'avais passé des pneus neufs. Mais je n'ai pas pu faire mon tour. Bon, septième, c'était correct et ça ne m'inquiétait pas trop car tout au long des séances précédentes, j'avais pu remarquer que je pouvais rouler avec Louis et Vinales.
Comment était ta moto ?
Pas trop mal, avec de bons réglages mais un poil court en accel'. Mais franchement pas mal.
Puis arrive la course !
Oui. Je prends un assez bon départ et je me fais jeter au second virage. Me voilà quinzième. D'entrée, je me suis lancé dans la bataille pour remonter. Dans les données, on avait vu que je mettais un peu de temps à me mettre en rythme. Alors là, j'ai ouvert direct. Et j'ai accroché le meilleur tour en course lors du second tour. J'ai rattrapé le groupe de tête. Puis ça s'est un peu frotté et c'est là que Vinales a été malin de partir. Moi, je me suis trouvé enfermer et j'ai perdu du temps.
Te voilà neuvième. Mais en ce dimanche la messe n'était pas dite...
Avec Khairrudin on a travaillé pour remonter. On avait de bons chronos mais on ne gagnait pas grand chose. Puis ils ont commencé à s'étriper devant et on a ramarré. Ce qui nous a été favorable c'est lorsque Cortese prenait la tête du groupe. A chaque fois, il ralentissait le rythme. Mais il était saignant.
Revenu au contact, tout devenait possible ?
Disons qu'au début, je me suis dit que j'allais observer derrière. Mais c'est devenu un peu le « bordel » et j'ai décidé de jouer devant pour ne pas prendre un mauvais coup. J'étais avec Louis qui inquiétait tout le monde avec son pot ! C'était incroyable. Il bougeait dans tous les sens, il trainait même parfois par terre en faisant des étincelles et Louis tentait tant bien que mal de le tenir ! Là je me suis dit qu'avec la chance que j'ai depuis le début de la saison, il allait être pour moi, que j'allais le prendre en pleine figure !
Heureusement, non !
Non, il a tenu, heureusement pour nous et heureusement pour Louis, les commissaires n'ont rien dit.
Puis c'est l'épilogue.
A un moment je suis deux ou trois et dans le dernier tour je me mets quatrième. Et là on a tous dégoupillé. C'était la guerre. Cortese m'a touché, Oliveira aussi, mais bon, c'était le dernier tour et c'est le jeu. Je me suis bien amusé et je suis content de cette cinquième place. C'était une bonne bagarre, on est au niveau, alors vite à Silverstone !
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