Match du Mondial 2016 - Toyota C-HR vs Nissan Qashqai
Florent Ferrière , mis à jour
Entrée remarquée sur le marché des crossovers compacts pour Toyota avec le C-HR. Design très original, diesel oublié : le japonais a fait des choix osés pour venir bousculer la référence du marché : le Nissan Qashqai.
Le C-HR a fait sa première apparition au Salon de Genève en mars dernier. Mais le public n'avait pas pu approcher l'auto. Il pourra enfin la découvrir sous toutes ses coutures au Mondial de l'Automobile, quelques semaines avant sa commercialisation.
Toyota attend beaucoup de ce crossover, qui lui permet de revenir sur le segment des 4x4 compacts qu'il a initié il y a plus de 20 ans avec le premier Rav4… mais quitté petit à petit au fur à et mesure que le Rav4 a grandi (l'actuelle génération, la 4e, mesure 4,57 mètres de longueur). Aujourd'hui, le roi du segment est le Nissan Qashqai, qui a popularisé le mot crossover.
Design : le C-HR, on aime ou on déteste
Si le C-HR est ici opposé au Qashqai, la source d'inspiration de Toyota a plutôt été le Juke, qui rencontre le succès malgré un style clivant. Ce design décalé est clairement la clé de son succès. Toyota copie donc cette recette… et pousse le bouchon encore plus loin. Les designers se sont vraiment lâchés. Avec ses formes volontairement exagérées et sa carrosserie ultra-nervurée, le C-HR attirera les regards et divisera.
En face, le Qashqai apparaît bien timide. Mais sa silhouette dynamique continue de plaire. Avec un profil plus conventionnel, le Nissan semble plus imposant. Pourtant, mesurant 4,37 mètres de longueur, il dépasse le C-HR de seulement 1 cm.
L'avis Caradisiac : avantage Toyota.
À bord : Toyota soigne enfin la présentation et la finition
Sur le C-HR, le côté « compliqué » du style extérieur contraste avec la présentation intérieure plutôt zen. Dommage que l'écran de 8 pouces qui se dresse comme une montagne gâche l'aspect épuré de la planche de bord. L'insert décoratif, bleu sur la version hybride, se prolonge dans les portières, créant un sympathique effet d'enveloppement. Lors d'une découverte en avant-première, nous avions pu constater les progrès faits par Toyota sur la qualité des matériaux.
Le Qashqai est là aussi bien plus conventionnel. Sa planche de bord se fait sobre et ergonomique mais a du mal à déclencher un coup de cœur. Mention spéciale au volant qui semble issu des années 1990. Si l'habitabilité de ces deux modèles est similaire, le C-HR paie ses excentricités esthétiques. Les passagers de la banquette devront faire avec une surface vitrée réduite et le conducteur pestera contre une médiocre visibilité arrière. De plus, le C-HR annonce un volume de coffre de 370 litres contre 430 litres pour le Qashqai. Plus fonctionnel et familial, ce dernier l'emporte dans cette catégorie.
L'avis Caradisiac : avantage Nissan.
Moteurs : le C-HR mise gros sur l'hybride
Toyota fait un choix audacieux dans la catégorie : il délaisse le diesel. Le japonais mettra surtout en avant la version hybride (non rechargeable), une première sur le segment. L'ensemble technique est repris à la Prius, avec l'association d'un bloc essence et d'un électrique, le tout développant une puissance de 122 ch. Le C-HR sera aussi proposé avec un plus classique 1.2 turbo essence de 116 ch, doté au choix d'une boîte manuelle 6 rapports (4x2) ou d'une boîte CVT (4x4).
Le Nissan est (encore une fois) plus traditionnel. En essence, c'est le grand écart avec un 1.2 turbo 115 ch ou un 1.6 turbo 163 ch. En diesel, il y a le 1.5 dCi 110 ch et le 1.6 dCi 130 ch. Ce dernier, tout comme l'essence 115 ch, peut être couplé à une boîte à variation continue. La transmission intégrale est réservée au dCi 130 ch.
L'avis Caradisiac : avantage Nissan.
Gamme : des tarifs proches
Le bloc essence turbo d'entrée de gamme permet de comparer les positionnements tarifaires de deux autos. Le C-HR débute ainsi à 22 900 € en finition Active, alors que le Qashqai commence à 22 450 € en finition Visia.
Si la version d'accès du Toyota est un peu plus onéreuse, elle est aussi mieux équipée avec en série le pack sécurité qui comprend l'alerte de franchissement de ligne blanche avec maintien dans la file, les feux de route automatiques, le régulateur de vitesse adaptatif ou encore le système de sécurité précollision avec détection des piétons. Ces systèmes apparaissent sur les finitions hautes du Qashqai, dont les tarifs sont similaires au C-HR.
L'avis Caradisiac : égalité.
Toyota C-HR vs Nissan Qashqai : le verdict Caradisiac
Thème | Avantage |
Design | Toyota |
À bord | Nissan |
Moteurs | Nissan |
Gamme | Égalité, un point partout |
LE VERDICT CARADISIAC | NISSAN : 3 - Toyota 2 |
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