Dans une course folle ou chaque pilote a été le jouet des éléments, Jorge Lorenzo a totalement fait oublier sa prestation de Jerez où, à domicile, il s'était montré impatient à remonter Stoner devant son public. Ce qui lui avait coûté une chute rédhibitoire.
Il était venu pour prendre ses dispositions en vue de fêter une centième victoire en Grand Prix devant son public, qui l'attend dans quinze jours au Mugello.
Vainqueur à Jerez, il était arrivé au Mans pour remporter sa 99ème victoire, et effectivement, ce Grand Prix de France à rebondissements a mis le 99 à l'honneur. Mais la Sarthe n'a pas consacré le nombre comme une statistique. Elle a préféré le mettre sur son podium en célébrant celui qui le porte sur sa moto, Jorge Lorenzo.
Celle qui réalise toutes les superpôles en mondial Superbike attire forcément la convoitise de tous les pilotes du monde. C'est pourquoi les fabricants s'en donnent à coeur joie et travaillent d'arrache pied pour proposer les silencieux de leurs gammes à ce nouveau millésime de la R1 à moteur cross plane.
La séance de réchauffement du Moto GP a été enlevée par Jorge Lorenzo, mais le plateau se demande quelles conditions ils auront à affronter cet après midi dans la Sarthe, théâtre du Grand Prix de France de l'élite. En attendant, les derniers choix de pneus ont été validés et au regard de la température ambiante, il ne devrait pas y avoir de pneus durs sur la grille de départ.
Si Ben Spies a lutté ferme en Superbike pour préserver son invincibilité en qualification, Cal Crutchlow a assommé la concurrence en Supersport en s'octroyant une position de pointe de manière autoritaire. Sa cinquième en six courses.
Si la position de pointe s'est jouée pour cinq millièmes en Moto GP, le mondial Superbike a fait mieux, puisque la tête d'affiche s'est réglée pour un minuscule de ces mêmes millièmes. Grâce à cet écart minuscule, Ben Spies engrange sa sixième concrétisation de rang dans un exercice où il n'a encore jamais été battu depuis qu'il applique sa nouvelle formule.
Comme la veille, le Moto GP n'a pu profiter de son heure d'essai retrouvée. La pluie s'est ingéniée une fois encore à contrarier les plans de l'élite et c'est Colin Edwards qui s'est dépêché de signer un bon chrono avant que les nuages ne dictent leur loi.
Le team Tech3 aborde donc sa vingtième année d'existence cette saison et peut mesurer avec fierté le chemin parcouru, puisqu'il est l'un des rares protagonistes à pouvoir évoluer parmi l'élite. Pour se donner une responsabilité supplémentaire, Hervé Poncharal a décidé de célébrer ce cap sur ses terres et le peuple gaulois est appelé à faire un triomphe à ses compatriotes du Moto GP.
Il a fêté ses cinquante deux ans au Qatar, mais c'est au Mans qu'Hervé Poncharal a décidé de marquer l'anniversaire du team Tech3. Rien ne valait en effet un bon Grand Prix de France arrosé pour fêter les deux décennies d'existence de cette structure montée avec l'infatigable Guy Coulon, et qui a offert à nos couleurs la dernière alchimie magique, soit un titre de Champion du Monde avec un Français titré sur une moto alignée par une équipe française.
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