A Loket, il y a déjà trois manches de finies et je m'étonne au vu des images qu'aucun pilote ne se soit jeté dans les pit-line. Les pilotes sortent d'une montée en virage à gauche, ce qui les pousse tous sur la droite de la piste, beaucoup ont tapé les balles de paille le long des armatures des pit-line, dangereux.
Ils ont tous été volontaires pour y aller et ils ont même leurs places réservées avec un petit coup de pouce de la Dorna pour se lancer. Les privés du Moto GP sont donc d'ores et déjà les enfants gâtés du futur Moto2 mais ce n'est pas pour autant qu'ils se retrouveront ensembles sur la grille de départ de la discipline en 2010.
Jorge Lorenzo est donc maître du marché des transferts du Moto GP. De sa décision de rester chez Yamaha ou de partir chez Honda dépend directement ou indirectement le sort de quelques quatorze guidons à pourvoir.
Mardi dernier, Clément Desalle révèle qu'il ne sera plus avec les rouges de Honda la saison prochaine. Le jeune belge affirme que c'est d'un commun accord avec son team qu'il a fait ce choix. Steven Lettani, manager du pilote, est désolé de ne pas garder Desalle mais son team et Honda ne pouvait offrir les moyens à long terme que souhaite avoir le pilote.
Ayant transformé ses vacances estivales en congé d'arrêt maladie par la faute d'une mauvaise chute en motocross, Randy De Puniet ne pense pas moins à ce que pourrait être sa saison 2010 en Moto GP. Celui qui a conquis un podium à l'issue d'un dantesque Grand Prix de Grande Bretagne envisage ainsi deux voies pour continuer sa carrière parmi l'élite.
C'est donc en faisant du motocross pour garder sa forme physique, que notre Randy de Puniet s'est fracturé la cheville gauche. Une blessure qui a nécessité une opération du côté d'Aix en Provence pour la pose de vis.
On peut faire plus d'une demi-saison à rouler à des allures folles sur une moto de Grand Prix et de temps en temps même s'en mettre quelques unes, sans jamais en subir les conséquences physiques, on n'en est pas moins l'objet du destin qui a, en plus, un certain sens de l'ironie.
Mis au chômage technique après le jet de l'éponge de Honda France qui a abandonné ses ambitions en Endurance à peine celles-ci entrevues lors du dernier tour d'horloge sarthois, Matthieu Lagrive n'a pas mis longtemps pour trouver un refuge.
C'est la crise, on n'est à présent bien au courant, et ses effets ne se limiteront pas à la seule saison 2009. L'année 2010 se présente aussi comme celle de tous les dangers. Le Moto GP se gratte la tête pour avoir une grille décente, et pérenne.
Pendant un temps il s'était dit qu'il se verrait bien coincer la bulle de l'autre côté de l'Atlantique, dans une Amérique aux multiples facettes et possibilités. Il faut croire qu'il n'en a trouvé aucune, à moins que le retour sur le Vieux Continent, après le rendez-vous d'un Miller Park ponctué par son premier podium de la saison, et qui avait correspondu cet engouement pour le nouveau monde, lui ait fait changer d'avis.
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