Lexus UX : les premières images en direct de l'essai + nos premières impressions de conduite
Manuel Cailliot , mis à jour
Lexus agrandit par le bas sa gamme de SUV. Après les gros RX et NX, voici que débarque le compact UX. Il va venir batailler avec les BMW X1, Mercedes GLA et Audi Q3. Retrouvez ci-dessous les premières images de cette nouveauté japonaise en direct de Barcelone.
Lexus, émanation premium du constructeur japonais Toyota, est LE spécialiste du SUV hybride. Toute sa gamme est d'ailleurs électrifiée, au passage, ce qui en fait à l'heure actuelle le seul constructeur distribué en France dont tous les modèles existent en hybride.
Après avoir commercialisé les RX et NX, deux gros SUV routiers et familiaux, le japonais élargit son offre par le bas, et propose aujourd'hui l'UX, pour "Urban Crossover". Mais avec ses 4,49 m, l'UX n'a rien d'urbain dans l'âme, c'est un modèle compact, équivalent au X1 chez BMW ou Q3 chez Audi. Il bataillera aussi avec les Mini Countryman, Mercedes GLA et Volvo XC40.
Les premières images de l'essai du Lexus UX en direct
Vidéo tournée en direct le 19 février 2019 - Replay ci-dessus.
Esthétiquement, on peut dire qu'il ne laissera certainement pas indifférent. Certains s'extasieront, d'autres auront des haut-le-cœur, mais personne ne dira qu'il passe inaperçu. Les lignes sont taillées à la serpe, les optiques effilées, les passages de roues abandonnent l'arrondi pour des angles peu habituels dans le paysage.
Et si l'intérieur est plus consensuel, on retrouve tout de même une ergonomie a priori très particulière, typique de Lexus, dont le leitmotiv est définitivement de se montrer différent. Nous verrons lors de l'essai si c'est convaincant à l'utilisation.
Sous le capot, on retrouvera un quatre cylindres hybride de 184 ch, dont la Toyota Corolla, récemment essayée sur Caradisiac, a eu la primeur. Les rejets de CO2 mini sont annoncés à 94 grammes/km, ce qui lui évite tout malus.
Enfin, les tarifs débuteront à 36 490 € en version 2 roues motrices en entrée de gamme.
Nos premières impressions de conduite
Elles sont bonnes, très bonnes. On va commencer par évacuer un point qui revient souvent au sujet des hybrides : la boîte CVT à train épicycloïdal. Oui, elle mouline encore, et sur les petites routes de montagne, que nous avons empruntées sur une portion de notre essai, elle a encore pour défaut de faire donner de la voix au 4 cylindres. Ce n'est pas son terrain de prédilection.
Mais (car il y a un "mais"), il faut reconnaître que le phénomène est beaucoup moins prononcé que sur les anciennes générations de groupe motopropulseur HSD (comprenez hybride de chez Toyota). En réalité, le bruit du moteur est bien mieux corrélé désormais à la sensation d'accélération. On enfonce la pédale, ça accélère, on l'enfonce plus loin, ça accélère plus fort. C'est plus naturel. Et si l'on sort de cette situation bien particulière qu'est la route de montagne , qui plus est abordée à rythme soutenu, le fonctionnement du groupe hybride apparaît comme tout à fait feutré. De plus, la très bonne isolation phonique de l'UX le rend, dans, la plupart des situations de conduite, presque inaudible. Et à vitesse stabilisée, il règne un silence de cathédrale à bord, y compris au-delà des allures légales. Un très bon point.
Les performances ne sont pas non plus ridicules. Le 0 à 100 en 8,5 secondes est tout à fait crédible, les relances sont vigoureuses. On a 184 ch, et ils semblent tous là, ce qui était loin d'être le cas avec les hybrides précédents, qui donnait la sensation d'avoir perdu des chevaux en route.
Côté châssis, l'UX est également une très bonne surprise. Bien suspendu, il filtre à merveille les irrégularités de la route, tout en gardant un très bon maintien de caisse. Même les grosses ondulations sont bien gérées, aussi bien en compression qu'en détente. Et la filtration des bruits de roulement est de haut niveau. La direction est également précise et suffisamment informative pour qu'on lui donne un bon point aussi. RAS côté freinage même si l'endurance ne semble pas exceptionnelle.
Par contre, le train avant devient de plus en plus lourd au fur et à mesure que le rythme s'accélère. Et l'UX se montre alors volontiers sous-vireur. Une tendance à tirer tout droit rattrapée par un ESP assez intrusif et violent. Mais il faut déjà y aller pour voir apparaître ce phénomène...
L'UX tient de plus ses promesses niveau consommation. Les chiffres officiels sont bien sûr difficilement atteignables (4,1 litres en mixte), mais sur route on peut rester sous les 5,5 litres, les parcours autoroutiers tourneront autour de 6,5 litres. Et dépasser les 8 litres semble compliqué. Nous avons fait trop peu de ville pure pour arriver à un constat fiable par contre.
Au global, une excellente synthèse, donc, plaisante à mener, dotée d'un agrément de conduite dans le haut du panier, y compris parmi la concurrence premium.
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