Les recharges sauvages des trottinettes électriques ou l’escroquerie intellectuelle d’une écologie débridée
La planète va mal et a du mal à supporter la charge d’une humanité qui l’exploite sans vergogne dans certaines parties du monde. Personne ne doute de cette expertise, mais certains s’en sont saisis pour faire carrière en politique, se donner une légitimité morale et s’arrogeant le droit de donner des leçons en interdisant tout débat sur une transition qui, pour eux, doit être une rupture. Celles et ceux qui ne sont pas d’accord font partie d’un monde ancien et sont moins éclairés que les autres, nouvelle élite verte autoproclamée. Mais tout cela est une escroquerie. Prenez le cas des recharges des trottinettes électriques. À Paris, elles se font avec des générateurs thermiques. Pas sûr que la planète s’en porte mieux…
Parfois, on peut espérer que la raison l’emporte. Car il n’y a pas de solution miracle. Matraquer les moteurs thermiques aux airs d’aubaine fiscale pour les décideurs et humilier leurs utilisateurs en les culpabilisant, en les cantonnant dans des secteurs et à des jours où ils seront tolérés, ce n’est ni bon, ni rassurant. Surtout lorsque l’on découvre que les mobilités alternatives sont des supercheries.
Prenons le cas de la trottinette électrique. Non seulement son explosion sur la chaussée et les trottoirs font exploser les statistiques de la sécurité routière en matière d’accidents, mais en plus, leur recharge pollue. Pour que ces engins soient utilisables en permanence, les batteries doivent être chargées au maximum. Ainsi, un nouveau métier est apparu, celui de « juicer » soit celui qui est chargé de recharger les trottinettes.
En l’état actuel des infrastructures, pour faire face au phénomène et satisfaire la demande, on pare au plus pressé. Et on n’a rien trouvé de mieux qu’un bon vieux et bruyant générateur thermique pour accomplir la mission. Vous avez dit thermique ? Donc pollution… On se fait donc plus de mal que de bien pour se montrer bien-pensant.
Mais ces techniques sauvages de recharge ne font pas que des perdants… Les « juicers » veulent faire du chiffre : plus ils rechargent des trottinettes, plus ils gagent d’argent. Une trottinette rechargée peut rapporter entre cinq et dix euros au « juicer » qui la recharge, selon le niveau de batterie rechargé et la difficulté à récupérer les trottinettes, parfois garées dans des endroits peu accessibles. Qu’importe. L’illusion sociale et politique d’une alternative immédiate est préservée tout comme la fiscalité carbone. Du sens commun, sans aucun doute.
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