Les automobilistes anglais peuvent polluer en ville à condition de payer
Les nouvelles « clean air zones » sont l’équivalent au Royaume-Uni de nos ZFE françaises. Mais contrairement à ces dernières, elles n’interdisent pas aux véhicules polluants de rentrer dans les centres-villes. Elles imposent juste de payer.
Vous le savez, les ZFE (zones de faible émission) sont en train de se multiplier partout dans les grandes villes de France. Elles doivent devenir contraignantes d’ici la fin de l’année 2024 au plus tard, interdisant de facto les véhicules les plus polluants (hors vignette mais aussi vignette Crit’Air 5 au minimum) à rentrer dans les centres-villes sous peine d’amende (dressée par verbalisation automatique). Alors que l’établissement de ces ZFE fait toujours débat chez nous, notamment avec un récent report de l’interdiction des diesels dans la ville de Lyon pour apaiser les tensions sociales, les Britanniques découvrent un système similaire réglementant l’accès aux grands centres-villes en fonction de l’âge et du type de moteur des autos.
Outre-Manche, on appelle ça des « clean air zones ». Élaborées sur le modèle de la « Congestion Charge » inaugurée en 2003 par la capitale britannique, ces zones sont en train d’arriver dans les parties centrales des grandes villes du pays. Elles sont déjà entrées en vigueur dans les villes d’Aberdeen, Bath, Birmingham, Bradford, Bristol, Dundee, Edinburgh, Gateshead, London, Manchester, Oxford et Portsmouth et s’installeront dans Sheffield dès le 27 février prochain ou à Glasgow dès le 1er juin prochain. Mais contrairement aux ZFE françaises, les clean air zones n’interdisent pas l’accès aux anciens véhicules. Elles rendent plutôt cet accès payant aux autos d’ancienne génération, avec des prix d’entrée différents en fonction du genre de véhicule. D’après les journalistes anglais d’Autocar, ces tarifs iront de 10 livres sterling environ pour les autos particulières (environ 11,36€) jusqu’à 100 livres sterling pour les véhicules lourds professionnels (environ 113,6€).
Gratuit à partir des essences Euro4 et diesels Euro6
Selon le barème, l’accès deviendra payant pour les automobilistes dont la voiture répond aux normes antérieures au niveau Euro4 pour les véhicules essence (après 2005) et au niveau Euro6 pour les diesels (après 2014). A noter que les résidents des villes concernées auront droit à des exonérations, ce qui rend ces mesures quand même moins contraignantes que chez nous. Rappelons tout de même que les mairies des grandes villes françaises sont actuellement en train de revoir leurs plans de peur de se heurter à une vive protestation sociale.
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