Le Volkswagen Touareg arrive en concession : le luxe du peuple ?

Le positionnement du Volkswagen Touareg a toujours été compliqué. Dans une catégorie où tout, ou presque, est question d'image et de valorisation, l'apparition d'un modèle d'une marque généraliste, aussi qualitative soit-elle, laisse perplexe les observateurs et les clients. Ainsi, le Touareg se retrouve à jouer des coudes face à des modèles comme le Mercedes GLE, le Volvo XC90, le BMW X5 ou encore… l'Audi Q7, qui n'est autre que le cousin germain du Touareg. 

On imagine ainsi le casse-tête d'un commercial qui reçoit un potentiel acheteur du Touareg et qui doit le convaincre que son modèle est mieux que la concurrence ou, en tout cas, plus adapté aux attentes du client. 

Et pour y arriver, le Touareg ne manque pas d'argument. Déjà très cossu lors de la précédente génération, le grand SUV familial a progressé sur tous les niveaux avec ce modèle qui fait la part belle à la haute technologie, comme bon nombre de ses compères. Conduite semi-autonome, aides à la conduite à ne plus savoir quoi en faire, écrans haute définition, commande électrique pour tout et n'importe quoi (en piochant dans les options, évidemment), tout est fait pour être au niveau des meilleurs. Mais sans le blason, diront les médisants.

Et ils n'auront pas forcément tort. D'ailleurs, aux Etats-Unis, marché qui fait office de juge de paix sur ce segment, le Touareg a toujours eu du mal face aux autres SUV, la faute à des tarifs bien trop salés et à un positionnement trop complexe. Un acheteur américain lui préfèrera quasiment systématiquement un modèle Mercedes, BMW ou même Land Rover.

Avec des tarifs qui débutent à 56 100 € en V6 TDI, le Touareg n'est pourtant pas une si mauvaise affaire, loin de là. Et le SUV a même fait de gros efforts en progression au chapitre routier, qui n'était pourtant pas sa tasse de thé auparavant. Du coup, les défauts se font de plus en plus  invisibles sur ce modèle qui souffre du même handicap que la Phaeton : la marque.

Un constructeur qui s'appelle "voiture du peuple" peut-il réellement vendre une voiture dont le prix moyen avoisinera les 70 000 € (et nous sommes gentils sur les options) ? L'avenir le dira, et les ventes de cette mouture conditionneront certainement l'arrivée d'une quatrième génération.