Le van, un véhicule urbain, ou presque
Ils sont conçus pour le grand air, mais les fourgons comme les gros camping-cars peuvent aussi se balader et s'arrêter en ville. Certaines communes leur interdisant leur accès, ce qui ne plaît pas au tribunal administratif qui retoque certains arrêtés qui vont dans ce sens. Quant à la ZFE parisienne, elle permet d'y circuler avec sa maison roulante même ancienne, grâce à une dérogation.
Certes, la vanlife est un sport de plein air. Mais de temps à autre, l’envie peut saisir les propriétaires de vans aménagés, ou de fourgons, de s’atterder dans un centre ville pittoresque ou un charmant village. Et après tout, s’ils ont acheté ce type de « petit » engin, c’est justement pour ne pas être limités dans leurs déplacements, comme c’est le cas avec de gros engins comme des camping-cars capucines ou des intégraux encombrants, trop hauts et trop longs.
Mais est-ce que pour autant, ces vans, ou même les camping-cars, peuvent aller n’importe où, se balader dans tous les centre viles et passer la nuit dans un simple parking ? En principe oui, puisqu’après tout, ce sont des voitures presque comme les autres, et si les camionnettes qui leur servent de base peuvent circuler et s’arrêter ou elles veulent, ils sont soumis au même régime.
Des arrêtés municipaux hors la loi
Mais de plus en plus de communes tentent de les bouter hors de leurs murs à coups d’arrêtés municipaux interdisant leur stationnement. Des mesures souvent à la limite de la loi. Deux petites villes, dans la Sarthe et la Vendée se sont ainsi vues retoquer leur arrêté par le tribunal administratif. À l’origine de la plainte, une association, le Comité de Liaison du Camping-car (CLC) veille au grain et ce type de jugement devrait faire réfléchir d’autres villes qui ont déjà, ou s’apprêtent, à prendre ce type d’initiative.
Les camping-cars et a fortiori les vans et les fourgons ont donc le droit de circuler et de stationner librement en ville, à condition de ne pas dépasser des places de parking. Et qui dit stationnement autorisé, dit bivouac possible. Car si aucune loi n’interdit de s’endormir dans son auto, aucun texte ne prévoit non plus de le faire dans son van. À condition de ne pas s’étaler évidemment. Pas question de sortir chaises, pliants et barbecue au centre-ville.
Des dérogations pour les ZFE
Reste le problème des ZFE parisiennes et lyonnaises, dans l’actualité depuis leur mise en fonction en ce début d’année. Là encore, si l’interdiction faite aux véhicules équipés de vignettes Crit’Air 3 d’y pénétrer est désormais effective, elle est, pour le moment « pédagogique » et n’est pas sanctionnée pour l’instant. De nombreux vans d’avant 2011 sont évidemment concernés et pour la quasi-totalité d’entre eux, ce sont des diesels. Mais ces engins, de catégorie VASP peuvent, en plus, disposer d’une dérogation pour entrer dans les zones en question, du moins en ce qui concerne la ZFE parisienne.
Attention toutefois, cette dérogation n’est pas automatique. Il faut en faire la demande sur le site de la mairie de Paris. Une fois la demande validée, on peut tranquillement circuler dans la capitale et même y dormir. À condition de trouver une place de stationnement en plein air, les parkings souterrains étant trop bas de plafond, et à condition aussi, d’être suffisamment téméraire pour aimer dormir dans son van en plein brouhaha parisien. Ce qui peut réclamer un certain courage.
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