Le Seat Tarraco arrive en concession : interprétation catalane

Vous êtes peut-être déjà allés dans l'un des plus grands parcs d'attractions européen, à savoir Port Aventura. Ce dernier se situe dans une ville à une centaine de kilomètres de Barcelone, en pleine Catalogne : Tarragone. Une cité qui, autrefois, affichait un tout autre nom sur la pancarte d'entrée de la ville : Tarraco. C'est bien ce patronyme qui a été choisi par Seat pour le troisième SUV de la marque, dont l'arrivée en concession est enfin effective en France.

Mais le choix de Tarraco est pour le moins inédit et "cocasse" : c'est en effet une ville fondée par les Romains, deux cents ans avant la naissance de Jesus Christ. Et Tarragone recèle encore aujourd'hui de nombreux vestiges de ce passé… 100 % italien. Seat a donc opté pour son patrimoine le moins espagnol pour baptiser son tout dernier SUV ! Une nouveauté ne devrait toutefois pas avoir de mal à trouver son public dans un marché européen toujours obnubilé par les autos hautes sur pattes.

Seat Tarraco, voilà donc l'interprétation catalane à sang romain d'un SUV sept places réalisée par le groupe Volkswagen. Le constructeur espagnol n'a pas fait preuve de folie, surtout à l'intérieur, mais s'est quand même permis quelques menues extravagances, à commencer par la poupe qui est marquée par la présence d'un bandeau lumineux.

Uniquement proposé avec des moteurs relativement puissants, avec 150 et 190 ch, en essence comme en diesel (il faut bien cela pour mouvoir jusqu'à sept personnes avec des bagages), le Tarraco hérite également de la transmission intégrale. Bref, une copie habituelle de la part du groupe Volkswagen sur ce segment, mais l'on regrette quand même un peu le manque trop récurrent d'inspiration des designers espagnols pour l'habitacle. Une petite leçon du côté de la Suède auprès de Tisha Johnson, la responsable du design intérieur de Volvo, qui vient de recevoir un prix à l'occasion du Festival Automobile International, ne serait probablement pas de trop.

La concurrence

Peugeot 5008 : le 5008 a une particularité par rapport au Seat Tarraco. Il propose en effet des moteurs moins puissants qui permettent d'alléger sensiblement la facture en entrée de gamme. Si le Tarraco débute à plus de 33 000 €, le 5008 affiche, lui, un ticket d'entrée à 27 000 €. Evidemment, à ce prix, vous n'aurez que 130 ch en essence, et 100 ch en diesel (28 000 €). Peu, trop peu pour un véhicule 7 places censé pouvoir emmener du monde. Le 5008 se rattrape par un habitacle largement plus flatteur à l'oeil et par des prestations dynamiques reconnues. Mais est-ce suffisant pour compenser l'absence de transmission intégrale et des moteurs qui plafonnent à 180 ch ?

Skoda Kodiaq : comme presque à chaque fois avec le groupe Volkswagen, il y a de la concurrence interne. Et avec le Kodiaq, le Tarraco a trouvé à qui parler. Le problème, évidemment, se pose pour toute nouveauté Seat/Skoda, dans les deux sens. Mais le Tarraco a un argument pour lui : un style extérieur moins sage et plus démonstratif, qui représente bien les valeurs de Seat, marque plus "chaude" et latine que Skoda. Du coup, à tarifs, prestations et motorisations équivalentes, ce sera l'aspect purement subjectif qui fera la décision finale. Mais dans tous les cas, les deux autos sont extrêmement proches. Petit bonus, tout de même pour le Kodiaq : celui-ci dispose d'une version RS, alors qu'il n'y a pas (encore ?) de Cupra Tarraco.

Nissan X-Trail : c'est le plus vieillissant de notre sélection… et l'un de ceux qui se vendent le mieux. Un constat étonnant que l'on peut faire avec d'autres autos, comme la Fiat 500, et cela s'explique par le phénomène d'habitude des consommateurs, privilégiant un modèle diffusé sur le long terme. L'actuel X-Trail devrait céder sa place à une nouvelle génération, ce qui augure de belles remises en concession avec un peu de négociations. L'achat d'un modèle en fin de carrière est également un bon moyen d'éviter les déconvenues en matière de pannes, avec des problèmes résolus au fil des ans, et une auto fiabilisée.

Kia Sorento : restylé en 2018, le Sorento profite d'une dotation technologique très complète et d'un haut niveau d'habitabilité. Le Coréen marque toutefois le pas dans deux domaines : la motorisation, avec l'unique 2.2 CRDI de 200 ch qui affiche un malus élevé, et les tarifs, avec des prix bien au delà des 40 000 € pour un modèle à transmission intégrale.

La fiche produit

Dimensions

• Longueur : 4,73 mètres
• Largeur : 1,83 mètre
• Hauteur : 1,67 mètre
• Volume de coffre (en configuration 5 places) : 760 litres

Motorisations

Essence 

• TSI 150 ch, en boîte manuelle uniquement
• TSI 190 ch, en boîte automatique et transmission intégrale uniquement

Diesel

• TDI 150 ch, en boîte manuelle ou automatique, deux ou quatre roues motrices
• TDI 190 ch, en boîte automatique et transmission intégrale uniquement 

Les prix