Le luxe à la Lexus : voyage avec chauffeur, petits fours, et reveal de la ES
La semaine dernière, Lexus organisait deux évènements : inauguration de son lounge à l’aéroport de Bruxelles et présentation européenne de la nouvelle ES, un modèle inédit en Europe de l’ouest. Le constructeur nippon a mis les bouchées doubles pour cette invitation un tantinet décalée, tenue sous embargo jusqu’à la date fatidique. En voici les coulisses.
Réveil particulier ce matin. Dans quelques heures, je serai avec la casquette fictive de « patronne ». Lexus embarque pour Bruxelles plusieurs journalistes privilégiés en mode « un jour dans la vie d’un chef d’entreprise » à bord de la LS 500h. Prix : quelque 140 000 euros. Chevaux : 400. Options : toutes. Exit les Dr. Martens glossy et le blouson de cuir, ce sera talons et tenue noire. Sérieux oblige.
Ce soir, auprès d’un parterre de journalistes européens, l’entreprise nippone dévoilera dans la capitale belge ses deux nouveautés : son luxueux lounge de l’aéroport de Bruxelles et sa tout aussi luxueuse Lexus ES, 7e génération, pourtant absente d’Europe après 29 ans d’existence.
13h00 : Départ de Paris pour Bruxelles dans une hybride Lexus LS500 avec chauffeur
Présentation courtoise avec Madani, notre chauffeur attitré. Ouverture de ma portière et là, le voyage commence.
Le siège s’abaisse automatiquement pour faciliter mon entrée ! Petite bouteille d’eau estampillée Lexus, barres chocolatées dans l’accoudoir, du cuir et du bois partout dans l’habitacle, et surtout une console tactile qui fera mon bonheur, car elle propose un vaste menu pour siège gauche et droit : position et température, massages, climatisation, contrôle de l’écran, position travail, position pantoufle, position sommeil… La toute nouvelle patronne que je suis opte pour un mix pantoufle-travail (le dos droit mais les jambes totalement étendues).
Après m’être amusée à tout tester, il est temps de travailler… en vraie patronne. Les sièges sont extrêmement confortables et la position idéale.
Le bitume remplace les nuages, mais je voyage comme en business class. Mieux même ! Ma super console me propose siège chauffant ou réfrigérant, et cerise sur la carlingue, des massages shiatsu. « Full body refresh », « full body stretch », « full body simple », « upper body », « lower body », « shoulder », « lumbar »… tout y passe. Je bénis les 4 heures de trajet. Encore plus les embouteillages.
Madani, lui, est heureux de piloter l’hybride. C’est confortable, souple à conduire, le son des enceintes Mark Levinson est magique, le manuel d’utilisation est un vrai bottin (référence pour les plus de 30 ans)… et il a également l’option massages !
Nous arrivons dans un hôtel de banlieue bruxelloise peu cossue. Contraste saisissant : quelques Lexus sont déjà garées sur le parking. À peine le temps de changer de tenue, se refaire une beauté et il est l’heure du rendez-vous à la réception avec Sébastien Grellier, directeur communication presse chez Toyota France (Toyota étant la maison-mère de Lexus).
17h30 : départ pour l’aéroport de Bruxelles… en bus
Nous abandonnons notre Lexus pour un bus… Baisse de standing. Dommage, on s’habitue (trop) vite au luxe. Attente d’une demi-heure aux sept comptoirs d’enregistrement, privatisés pour l’occasion. Quelques hôtesses Lexus se prennent en selfie ; les hôtesses au sol de Brussels Airlines discutent avec leurs collègues. Il faut prendre son mal en patience avant l’ouverture des comptoirs.
Ma pièce d’identité enfin montrée, on me délivre la carte d’embarquement. Derrière moi, un embouteillage de journalistes étrangers arrivés en masse. J’ai eu la chance de passer tout de suite ; mes confrères devront patienter longtemps avant d’obtenir le précieux sésame menant à ce lounge… qui se mérite !
Passés les contrôles de sécurité surpeuplés de vrais voyageurs - mes chaussures sonnent évidemment au portique -, il faut arpenter les méandres des duty free pendant 15 bonnes minutes à la recherche des hôtesses Lexus, noyées dans la foule, qui indiquent dans quel sens aller. Il faut dire qu’elles sont peu nombreuses et peu visibles avec leur minuscule affichette Lexus. La chasse au trésor m’amuse tout de même. Un peu moins mes confrères. « En 20 ans de carrière, je n’ai jamais vu ça », hallucine l’un d’entre eux. Même son de cloche chez les autres. Organiser un tel événement dans un aéroport, c’est en effet une première ! Je ne sais pas si je dois m’estimer veinarde ou malchanceuse au vu de leurs remarques…
19h00 : 1 heure après avoir patienté, marché et montré patte blanche, enfin au lounge !
Les portes coulissantes s’ouvrent. À l’intérieur, la déco est classe et épurée, dans la tradition japonaise des omotenashi. Fauteuils enveloppants de relaxation, carrés de discussion, tables de bar où s’accouder s’éparpillent autour d’un comptoir aérien en forme de soucoupe volante. Un peu en retrait, on découvre aussi un spa et une salle audio. L’espace de détente de 700 m peut accueillir 175 invités, heureux détenteurs de la carte voyageurs business class sur Brussels Airlines et Star Alliance.
Le nombre de journalistes présents n’est pas 175, mais plutôt 200 à 300. En grande majorité européens, ils déambulent portable dans une main, coupe de champagne Laurent-Perrier (fameux !) ou bol de coquilles Saint-Jacques aux morilles (délicieux aussi !) dans l’autre. De 5h à 21h, les futurs clients business auront, eux aussi, droit à une sélection de mets des plus appétissants, changeants au gré des jours et des saisons.
Les réjouissances s’interrompent un instant avec le discours inaugural de Pascal Ruch, directeur de Lexus Europe. S’ensuit une courte chorégraphie en ombres chinoises sur un panneau amovible, qui, une fois retiré, dévoilera le reste du lounge, véritable showroom Lexus décoré des réalisations de la marque. Une vague de journalistes agglutinés, bras en l’air pour filmer ou carrément armés de perches à smartphones, déferle. Très rapidement, tout le monde retourne s’attabler aux différents comptoirs. Au programme : boire et manger. Encore.
Une patronne compte les bénéfices… Il va peut-être falloir que je compte aussi les calories… La tâche de chef d’entreprise est ardue !
20h30 : départ du lounge pour un hangar de l’aéroport… toujours en bus
L'inauguration du lounge terminée, il est prévu que nous nous rendions au "reveal" de la ES. Présentation de la carte d’embarquement, descente sur le tarmac et un bus surchargé de journalistes bavards se gare devant une bâtisse de tôle ondulée.
Des hôtesses en rang d’oignons nous accueillent avant que nous plongions dans un univers immense baigné de lumière bleue. Une carte du monde avec des noms de capitales est déployée (Istanbul est inscrit sur l’Inde, sic) ; des compteurs aériens et horloges sont projetés dessus. De chaque côté de la scène, des buffets. Les toques blanches et nœuds papillons s’activent.
21h30 : la ES est enfin révélée, seulement 15 minutes de retard sur le programme
Ça y est… le show pour dévoiler la ES commence ! Musique à suspens qui fait cracher les enceintes, projecteurs qui s’emballent, on se croirait à un show des Daft Punk. Nouveau déferlement des journalistes qui se précipitent au plus près. Le spectacle mêle images enregistrées et acteurs sur scène. Le pitch : une épouse qui rejoint son mari grâce à Lexus et Brussels Airlines. Les ES, au design à la fois classique et original, rentrent côté cour et jardin. Au centre, un avion de ligne domine les trois véhicules. C’est beau, c’est grandiose, ça fait rêver. C'est certain, Lexus n'a pas lésiné sur les moyens pour ce lancement européen. Pari réussi pour le show Lexus qui met clairement en valeur ses véhicules.
Mais très vite, c’est la bousculade. Pas évident de se faire une place pour filmer, photographier, faire son plateau en live. Sur les 3 voitures, l’une ne sera pas commercialisée en Europe, l’autre a la conduite à gauche. Il faut donc se partager le seul modèle qui sera commercialisé… Photographes, vidéastes et rédacteurs arrivent sur scène. Ça joue des coudes, ça grille les places, dans une ambiance tout de même bon enfant. Bref, c’est un peu le système D.
Minuit tapant : fin du reveal. Extinction des feux, au sens littéral du terme !
Les projecteurs s’éteignent. Négociations pour que certains vidéastes et photographes puissent faire leur travail. Tout le monde n’a pas eu le temps de filmer l’intérieur de l’hybride, vu notre trop grand nombre. Mais la messe est dite : il faut s’en retourner à l’hôtel.
La journée de chef d’entreprise est terminée. Le lendemain, au retour dans la LS, bye bye la patronne… j’oserai la position sommeil ! Dernier plaisir avant le retour aux Dr. Martens et blouson de cuir.
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