Le groupe PSA patine en Chine
Au moment où le Salon de Shanghai s’éveille dans une Chine depuis longtemps sorti de son sommeil le patron du groupe automobile français PSA garde l’œil ouvert sur le résultat de ses troupes. Et il souhaiterait les sortir de leur léthargie. Un réveil en sursaut consécutif à cette déclaration de Carlos Tavares qui juge la situation de ses ventes dans l’empire du milieu comme quelque chose d’inacceptable.
Il faut bien le reconnaître, ce n’est pas en lisant les résultats des ventes de ses voitures Peugeot, Citroën et DS que Carlos Tavares va manger l’oreiller. On est plutôt à le crever en rêvant peut-être trop fort du million d'unités vendues en Chine à l'horizon 2018, un objectif jusqu'ici affiché. Or, seulement 615 000 voitures ont été écoulées en 2016. Pire, il y a eu une forte baisse de ses ventes l'année dernière dans un marché automobile en hausse.
Une situation qui a fait dire au patron à Shanghai, à la veille de l'ouverture du salon automobile international biennal : "la situation que nous rencontrons en Chine n'est effectivement pas acceptable, nous pensons que nous devons et que nous pouvons mieux faire". Et ce d’autant plus qu’un nom chinois est dans son capital : celui de Dongfeng.
Pour redresser la barre, on va donc travailler sur la gamme. 40 % du marché chinois est composé de SUV et autres crossovers. Le C5 Aircross sera donc envoyé au front avant que les Européens n’y goûtent à l’horizon 2018. Mais il n’y a pas que ça. Même si Peugeot et Citroën connaissent la Chine depuis 25 ans, les défis réseau, la politique commerciale et les défis de communication-marketing n’ont pas encore été relevés. "Nos résultats démontrent que nous n'avons pas encore trouvé la bonne formule et qu'il faut travailler d'arrache-pied là-dessus", a d’ailleurs insisté Carlos Tavares. Un sacré chantier.
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