2. Landru et la moto.
Landru débute sa carrière professionnelle en exerçant de nombreux métiers. Il fonde à la fin des années 1800 une fabrique de bicyclettes à pétrole. L'ouvrage de Jean Bourdache, "La Motocyclette en France de 1894 à 1914" qui fait référence, nous apprend qu'Henri-Désiré Landru a déposé un brevet en février 1899 permettant de transformer un motocycle en tricycle.
Henri-Désiré Landru pointe le doigt, dans les revendications de son brevet, sur le caractère irrationnel des autres bicyclettes à pétrole qui voulaient toutes conserver "la forme ordinaire de la bicyclette", alors que selon lui, il fallait se préoccuper avant tout de donner au cadre une forme propre à sa destination. L'avenir lui donnera raison au moins sur ce point là...
Toujours dans ce même ouvrage, un modèle plus récent (juin 1900) nous montre que Landru a tiré les enseignements de ses observations; sa machine de 198 cm3 (60 X 70 d'alésage par course), abandonne le carburateur à évaporation pour un plus moderne élément à pulvérisation. L'auteur souligne que la solution du cadre à double berceau est conservé, et que la couronne du pédalier fait office de démultiplicateur.
Difficile de savoir si c'est différents projets ont quitté la planche à dessin pour être vraiment concrétiser, d'autant que la toile fait état d'une escroquerie montée par Landru (à priori la première d'une longue liste). Cette "manœuvre" consistait, après la mise en place d'une campagne publicitaire nationale, à exiger que chaque bon de commande soit accompagné d'un versement d'un tiers du prix de la machine... Nul ne sait si un client a vu un jour la couleur de l'objet convoité, mais les nombreux mandats, eux, seront bel et bien encaissés...
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