La "vraie" conduite autonome de Tesla pourrait arriver enfin en France
SI aux USA, Tesla peut déjà utiliser à fond les capacités de ses voitures en matière d'autonomie, ce n'est pas le cas en Europe, où les normes sont différentes. Mais cela pourrait bientôt changer, à la faveur d'une évolution des règles du jeu. Alors, le vrai Autopilot Tesla, c'est pour bientôt ?
Le constructeur américain Tesla, même s'il a aujourd'hui été rejoint par d'autres constructeurs, comme Mercedes ou BMW, fait figure de précurseur dans le domaine de la conduite autonome. Et aux États-Unis, son système "Autopilot", que l'on connaît aussi en Europe, peut bénéficier d'un mode de fonctionnement entièrement autonome, dit FSD pour "full self-driving". Entièrement autonome, cela veut dire qu'il n'est plus besoin de garder ses mains sur le volant, et que la voiture va vraiment d'un point A à un point B toute seule, sans intervention humaine, réalisant les dépassements, les évitements d'obstacles, les arrêts aux passages piétons le cas échéant, de façon entièrement autonome.
En Europe, et particulièrement en France, ce n'est pas le cas. Chez nous, la conduite autonome s'arrête au niveau 2, et n'est donc pas "sans les mains". Même l'option la plus avancée du système Autopilot de Tesla impose de garder les mains sur le volant, ou du moins de les y remettre régulièrement. Il en est de même pour toutes les autres marques, d'ailleurs.
Et c'est la faute à la réglementation sur notre continent. Mais, cette dernière pourrait bien bientôt évoluer. En effet, selon un document de travail de la Commission économique pour l'Europe des nations unies (UNECE), en date du 6 février 2024, les règles pourraient être revues en 2025, voire avant. Elle devrait discuter de la chose courant mars 2024.
Qu'est-ce que cela pourrait changer ?
Nous mettons l'accent sur Tesla, car son système FSD est déjà opérationnel aux USA, et cela permettrait de le "débloquer" en France et en Europe. Mais cela s'appliquerait à d'autres constructeurs bien sûr.
Ainsi, il deviendrait possible, pour les Tesla Model S, Model 3, Model Y et Model X, comme Outre-Atlantique, de prendre seule la décision de dépasser un automobiliste trop lent, d'aborder un rond-point, de réaliser un évitement d'urgence, de s'arrêter puis de s'engager dans un carrefour, ou encore de se serrer à droite ou gauche pour créer un espace de passage pour les véhicules prioritaires. Le tout, sans intervention humaine.
Le document de travail prévoit des nuances par rapport aux textes américains. Ainsi, le conducteur devra rester vigilant et être en mesure de reprendre le contrôle. La voiture devra obligatoirement le surveiller, afin de savoir s'il regarde la route ou pas, s'il est attentif ou pas, s'il fait autre chose ou pas. La voiture DEVRA savoir le niveau d'attention du conducteur. Si ce niveau n'est pas assez élevé, elle ne pourra plus effectuer les manœuvres décrites plus haut, et se signaler au conducteur.
Autre indice qui confirme que les choses devraient évoluer, et que Tesla est sur le coup : la marque a intensifié ses tests de fonctions autonomes dans la région de Tarragone, en Espagne. Et nos confrères de Teslanewsfrance ont repéré une petite annonce qui prouve que l'américain recherche un spécialiste des essais FSD, le recrutement est en cours. Le lieu n'est pas choisi au hasard : Tarragone possède un centre de tests dédié aux aides à la conduite les plus avancées, qui s'appelle Applus IDIADA.
Mais cela devrait encore prendre un peu de temps. Entre les tests, la version beta européenne, et la disponibilité effective, il peut s'écouler plus d'un an, comme cela a été le cas aux USA ou au Canada.
Donc ça avance, mais lentement. Souvenez-vous qu'Elon Musk faisait la promesse d'une conduite totalement autonome dès 2014, et prête 5 ou 6 ans plus tard ! En 2024, on n'y est toujours pas.
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