La voiture électrique serait 1 600 euros moins chère que sa version thermique
L'INFO DU JOUR - Charge France, l'organisme qui regroupe 18 gestionnaires de bornes de recharge vient de publier une étude commandée au cabinet Boston Consulting Group. C'est un plaidoyer pour la voiture électrique qui serait, entre autres, moins chère que son homologue thermique et séduirait désormais une majorité d'Européens. Une enquête qui contredit de précédents rapports.

La date de publication n’a pas été choisie au hasard. Une étude défendant la voiture électrique et rendue publique pile poil au moment où les constructeurs montent à l’assaut des instances de Bruxelles pour tenter de reporter l’échéance de 2035 sur la fin du thermique, ne saurait être pure coïncidence.
Après la lettre ouverte de l’ACEA (l’association des constructeurs européens) suppliant les responsables de l’UE de ne pas appliquer la sentence prévue dans 10 ans, les opérateurs de bornes de recharge tentent au contraire de convaincre les parlementaires du bien-fondé de la mesure en question. Il en va évidemment, non pas de leur survie, mais du développement de leur business.
Près de 60 % d'Européens prêts à craquer pour l'électrique ?
Alors, pour donner quelque poids et quelque argument à leur demande, ils ont commandé une étude au Boston Consulting Group. Ces chargeurs réunis sont les 18 adhérents de l’organisme Charge France ou l’on retrouve, en vrac, Ionity, Engie ou Fastned.
Mais que contient cette fameuse enquête réalisée par le BCG ? Oh surprise, les résultats du cabinet ne sont qu’une suite de qualités du VE qui fait plus que dominer le moteur à pétrole et en les consultant on n’a qu’une envie : se précipiter sur un bon de commande et s’offrir une électrique.
Car, bien au-delà des 24 % de hausse des ventes depuis le début de cette année, l’étude explique que 59% des automobilistes européens sont prêts à acheter un VE le jour ou ils changeront d’auto. Un chiffre on ne peut plus surprenant, qui va à l’encontre de tous les sondages récents comme celui produit par Deloitte au printemps dernier, dans lequel, les intentions d’achat ne dépassaient pas les 9%.
Pourquoi, d’un coup d’un seul, et en l'espace de quelques mois, les Européens changeraient d'avis et craqueraient en faveur de l’électrique ? Pour toutes les qualités égrenées par l’étude pardi. C’est ainsi que selon le Boston Consulting Group, l’autonomie moyenne atteint désormais 500 km, avec une charge rapide, toujours en moyenne de 20 mn.
Autant d’énormes qualités qui sont, forcément, à un énorme tarif. Pas du tout. Toujours selon l’enquête, l’électrique est la techno la moins chère du marché. Même si le BCG reconnaît un surcoût à l’achat, le prix total dépensé par son propriétaire est inférieur au thermique et surtout au PHEV, puisqu’il coûte 1600 euros de moins au cours des cinq premières années de possession et d'usage.
Un vrai gain pour la collectivité
De quoi convaincre les pires ennemis de la voiture à batterie, d’autant que le basculement vers le tout électrique fait aussi le bonheur de la collectivité. Et c’est peut-être l’un des arguments les plus crédibles de l’enquête.
Car selon les calculs du BCG, l’augmentation des ventes de VE d’ici 2035 induira une réduction de 15% des importations de pétrole, soit entre 40 et 55 milliards d’économie par an pour les pays de l’UE. Un joli gain, même s’il est dommage qu’il ne soit pas réservé au seul hexagone, car il réglerait nos problèmes budgétaires.
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