La société Vinci menace d'augmenter le prix des péages
Le plus gros gestionnaire privé des autoroutes de France menace d'augmenter le prix des péages de 5% en 2024 en réaction à une nouvelle taxe sur ses revenus.
C’est une tradition, le prix des péages augmente quasiment chaque année en France. Les sociétés privées d’exploitation des voies rapides du pays justifient régulièrement ces hausses de prix par de nécessaires investissements pour entretenir le réseau, installer de nouvelles bornes de recharge électrique ou améliorer la sécurité. En début d’année, pourtant, un rapport sulfureux de l’inspection générale des finances était publié par Caradisiac et exposait des profits bien plus élevés que prévu pour les opérateurs privés de ces autoroutes françaises.
C’est suite à ces révélations (conduites avec l’aide de Caradisiac) que le gouvernement a élaboré un projet de loi -discuté actuellement au parlement- pour taxer notamment de 4,6% le chiffre d’affaires des sociétés d’autoroute privées. Et c’est en réaction à ce projet que ces mêmes sociétés d’autoroutes privées menacent d’augmenter une nouvelle fois le prix des péages en 2024 à la hauteur de 5%.
Vinci trouve la taxe injuste
Pierre Coppey, le directeur général adjoint de Vinci et président de Vinci Autoroutes, s’est largement exprimé sur le sujet comme le signalent les journalistes du Figaro : « C'est inévitablement moins d'investissement au moment où il y a besoin d'en faire beaucoup et c'est inévitablement aussi une hausse de tarifs que nous évaluons aujourd'hui de l'ordre de 5% compte tenu d'une taxe de 4,6% sur le chiffre d'affaires des autoroutes. C'est donc une mauvaise idée que nous contestons et que nous contesterons par tous les moyens si le gouvernement n'y renonce pas ou si le Parlement persiste à voter ce projet. Cela va se jouer sur le terrain de la justice administrative, de la justice constitutionnelle et le cas échéant de la justice européenne, mais peut-être trouvera-t-on une solution avant », lâche-t-il.
Pour justifier cette augmentation, il explique par exemple que les sociétés privées d’autoroute doivent faire passer de 3000 à 25 000 le nombre de bornes de recharge dans le pays d’ici 2025, ce qui leur coûtera environ cinq milliards d’euros. Rappelons que Vinci possède 51% du réseau autoroutier français actuellement.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération