La prime à la casse bouscule le marché de l'occasion

Depuis le 1er janvier, les Français qui se débarrassent d'une voiture essence d'avant 1997 ou d'une voiture diesel d'avant 2001 profitent d'une prime à la casse de 1 000 €, voire 2 000 € s'ils sont non imposables. L'aide est accordée à ceux qui achètent un véhicule rejetant moins de 130 g/km de CO2, neuf ou d'occasion avec une vignette Crit'Air 0, 1 ou 2.

Cette prime à la casse a plusieurs conséquences sur les ventes. Déjà, du côté du neuf, elle booste la demande pour les citadines. Selon Autoactu, près d'un tiers des clients de petites voitures en mars était concerné par la prime à la casse. Les offres très agressives de plusieurs constructeurs attirent aussi dans les concessions. Aux habituelles remises, certains ajoutent des "éco-reprises" en plus de la prime à la casse, ce qui donne des tarifs imbattables comme une Citroën C1 Feel à 7 990 € ou une Renault Clio Trend à 8 990 €.

La nouvelle prime modifie aussi les ventes sur le marché de l'occasion. Le baromètre publié par Autoscout24 révèle que la demande pour les occasions récentes augmente. Logique : des modèles ayant déjà subi une décote deviennent très intéressants avec 1 000 ou 2 000 € de moins. Forcément, les immatriculations des vieux véhicules baissent. En mars, celles de la tranche "11 à 15 ans" ont chuté de 8 %. Pour les 16 ans et plus, c'est - 5,2 %.