La police s’attaque enfin aux comportements dangereux des cyclistes et des usagers de trottinettes
Quatre-vingt-huit procès-verbaux dressés en seulement deux heures, voici le résultat d’un contrôle de Police dans les rues de la capitale.

S’agit d’un coup de communication ou d’une réelle volonté ? Hier matin, la police de Paris a réalisé une opération de contrôles dans le 9e arrondissement, une événement relayée par nos confrères du Parisien.
La mairie de Paris confirme toutefois que ces contrôles « vont s’intensifier ». Et l’on comprend pourquoi puisque les agents ont dressé une contravention toutes les minutes et demie !
Port d’oreillettes, feux rouges grillés, circulation sur les trottoirs, téléphone au guidon, les infractions sont nombreuses et très variées. Les cyclistes sont pour le moins étonnés des sanctions : « 90 euros pour trois mètres sur le trottoir, c’est une blague ? »
Contrôle radar aux jumelles
Sur les onze policiers mobilisés hier matin, un était dédié au contrôle de la vitesse à l’aide d’un radar jumelle. Malgré la tolérance de 10 km/h, quatre cyclistes ont reçu une amende pour excès de vitesse, mais les usagers des trottinettes électriques ne sont pas pour autant à l’abri.
Katia, la policière du 9e arrondissement rapporte au Parisien que « les cyclistes ont du mal à accepter les contraventions. Ils nous disent qu’on devrait faire preuve de tolérance. Surtout quand on les verbalise pour les écouteurs. Pourtant, ils le savent, parce qu’on les voit au loin les enlever quand ils nous repèrent ».
À terme, la maire d’arrondissement souhaiterait « créer une équipe de policiers municipaux qui soient dédiés à la protection des usagers vulnérables, piétons et vélos ».
Les usagers vulnérables trop touchés
L’opération réalisée au cœur de la capitale aurait tout son sens dans n’importe quelle ville moyenne de France. Depuis plusieurs années, et davantage après le Covid, le nombre de cyclistes et d’usagers d’EDMP (engin de déplacement personnel motorisé) a fortement augmenté.
Seulement, les chiffres d’accidentologie ont suivi la même tendance. L’année dernière, deux tiers des blessés de la route (233 000, dont 16 000 blessés graves) faisaient partie de la catégorie des usagers vulnérables, c’est-à-dire les piétons, cyclistes et usagers d’EDMP. L’an dernier, la sécurité routière comptabilisait 780 blessés graves, rien que pour ces derniers.
Un chiffre d’autant plus inquiétant qu’ils ne représentent que 0,2 % des transports. À l’inverse, la voiture est associée à 31 % des blessés graves alors qu’elle assure 73 % des transports.
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