La MotoGP suscite des vocations
La MotoGP est peut être au seuil d'une nouvelle ère de son évolution. Ainsi, depuis l'annonce du chamboulement technique faisant passer ses mécaniques de 990 à 800 cm3, on constate une multiplication de déclarations d'intention quant à la création de structures inédites prêtes à se lancer dans l'aventure.
Ainsi, deux entités ont révélé récemment leur volonté de s'inscrire à court terme dans la discipline reine de la vitesse: Illmor et B3 Technology. Des enseignes dont le domaine de prédilection était, jusque là, le sport automobile de haut niveau.
Illmor, c'est Mario Illien, l'équipe qui a fait les moteurs de Mercedes en F.1 et qui a fait sa réputation en équipant les monoplaces Indy américaines. Ce projet est très avancé, puisque le moteur tourne au banc et que le team est déjà envisagé: il serait bâti autour d'Harald Eckl, qui perdrait, selon des rumeurs insistantes, Kawasaki, les verts préférant recentrer à l'usine leur politique en MotoGP.
Le châssis, quant à lui serait pensé par Eskil Sutter. Et le tout serait mis au point par Max Biaggi qui reviendrait donc dans les paddocks. Alléchantes perspectives mais il manque encore une pièce essentielle au puzzle: l'investisseur majeur en mesure de pérenniser l'aventure.
Pour l'instant, c'est Illmor à lui seul qui finance sa mécanique V4 à hauteur de 8 millions d'euros. Un V4 annoncé pour 200 ch avec un bon couple et un régime maxi de 18 000 tr/mn.
L'autre projet est beaucoup plus nébuleux puisqu'il n'a de concret que des communiqués de presse. Mais il concerne encore un autre nom connu de l'automobile, en l'occurence John Barnard. Cette gloire passée de la F.1, mais qui a beaucoup pâli par la suite, a déjà goûté aux Grand Prix moto en s'occupant des KR V5 dans les années 2003-2004. Sans vraiment de succès d'ailleurs.
A la tête de B3 Technology, sa socièté d'ingeneering, BARNARD s'allierait avec Ricardo Plc, motoriste indépendant qui a un certain bagage dans les bouilleurs d'endurance auto. Mais là aussi, pas de sous annoncés.
Les structures indépendantes seraient un plus pour un plateau MotoGP somme toute famélique et soumis au bon vouloir de constructeurs qui sont aussi comptables de leur investissement.
Reste que des démarches de type Roberts, soit un châssis maison avec un moteur constructeur, apparaissent comme plus rationnelles que ces projets certes ambitieux mais à la viabilité incertaine. WCM et son approche BLATA V6 est ainsi tombé aux oubliettes, alors que l'aventure ratée d'Aprilia avec Cosworth laisse à penser que l'apport du monde de la course automobile n'est pas forcément signe de succès.
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