Interview exclusive: Osvaldo Castiglioni, PDG de chez Bell, répond à nos questions.

Créée en 1954, Bell, marque emblématique du monde deux-roues, a su garder son identité tout en répondant aux normes de sécurité et aux caractéristiques techniques actuelles.

Avec une gamme désormais complète allant du tout-terrain bien entendu, au jet, en passant par l'intégral mais aussi depuis peu par le modulable, la marque américaine a traversé l'Atlantique pour prendre la direction depuis 1999 de l'Italie et depuis 2005 dans le groupe actuel. Osvaldo Castiglioni, PDG Bell, répond à nos questions.

Quels sont les modèles les plus vendus dans la gamme Bell ?

• Osvaldo Castiglioni (O.C) : « C'est actuellement le M5X qui est en tête du hit-parade. L'intégral haut de gamme est suivi d'un jet… à forte personnalité : le RT. Son look et son petit côté vintage séduisent. L'intégral a aussi une forte identité, cette fois plus racing mais aussi plus sécuritaire… »

A l'époque de la délocalisation, Bell continue à produire ses haut de gamme en Italie en dépit de la masse salariale plus importante, pourquoi ce choix hélas étonnant?

• O.C : « Nous voulons suivre la production plus facilement et maîtriser ainsi au maximum la qualité de nos produits. »

Bell est une rare marque, pour ne pas dire la seule, a avoir reçu 5 étoiles au test SHARP sur la totalité de ses intégraux testés comment expliquez-vous cela ?

• O.C : « Tout simplement par les tests que nous effectuons en amont. Très poussés, ils doivent répondre à un cahier des charges très strict. Le plus important pour nous est la sécurité et nous mettons le plus de chances de notre côté. »

Le best-seller chez Bell est le M5X. Le « le Mans » (pour retrouver son essai, c'est ici) hérite d'une nouvelle coque quel est en l'idée ?

• O.C : « En premier lieu elle doit être la plus sécuritaire possible. Pour ce faire on a pensé les parties latérales afin qu'elles soient les plus résistantes possible ce qui a débouché sur un nouveau problème : les parties renforcées venaient écraser la partie supérieure du casque… il a donc fallu épaissir la partie haute pour pallier au problème… ce que nous avons fait. »

Bell produit désormais des casques en full carbone, c'est une question de mode ou alors y a-t-il un réel intérêt dans cette démarche ?

• O.C : « Le carbone est très difficile à travailler correctement mais son intérêt sécuritaire est bel et bien réel. Environ 5 fois plus résistant que le multiaxiale, le challenge était de faire des casques souples et durs à la fois… c'est loin d'être facile mais les résultats sont là ! »

Bell continue à mettre sur ses casques des kits écran à vis, à la différences de nombre de ses concurrents qui misent plutôt sur des systèmes à démontage rapide sans outil, pourquoi ?

• O.C : « Nous avons opté pour des écrans racing épais (3,2 millimètres… comme en Formule 1) gage de sécurité. De ce fait il est impossible d'y imposer un système de démontage dit rapide qui casserait très rapidement, alors nous restons sur ce principe de vis. »

N'y a-t-il pas de risque que ces vis deviennent perforantes en cas de chute et d'impacts latéraux violents ?

• O.C : « Non, ces vis ne peuvent pas entrer dans la tête pour deux raisons : elles sont beaucoup trop courtes pour ça et de plus elles sont auto cassantes… »

PHOTOS

• Warm-Up Photo : 4, rue du Midi 21000 Dijon.Téléphone : 06 75 00 09 10. www.warmupphoto.com.