Ford : un plan d'économies avec des modèles supprimés et des licenciements
Pour se relancer, Ford va faire le ménage dans sa gamme. Surtout, le constructeur pourrait fermer des concessions et supprimer plus de 10 % de ses effectifs.
Ford est dans une période délicate. On le savait, il l'a déjà évoqué officiellement : le constructeur américain est en pleine transformation, pour s'adapter à l'évolution des demandes et anticiper les prochaines mutations du marché automobile. Comme d'autres, Ford ne veut plus être un simple constructeur, mais un fournisseur de mobilité. Jusqu'à présent, il a surtout parlé des changements prévus dans la gamme de produits et services. Mais selon le "Sunday Times", un traitement de choc général se prépare, avec des mesures importantes pour assainir les finances et améliorer la rentabilité.
L'activité n'est pas au mieux de sa forme en Europe. Ford a enregistré une perte de 73 millions de dollars sur le marché européen entre avril et juin. Et sa situation sur le Vieux Continent est perturbée par l'incertitude du Brexit, le constructeur étant bien implanté au Royaume-Uni. L'ovale bleu ne compte cependant pas réduire la voilure en Europe. Cet été, le patron Jim Hackett avait annoncé qu'environ 11 milliards de dollars (soit quasiment 9,5 milliards d’euros) seraient consacrés à la restructuration des activités de Ford en Europe. Pas question de fuir, comme l'a fait General Motors !
Pour se relancer, Ford va mettre le paquet sur les SUV. En Europe, les modèles aux ventes durement impactées par les baroudeurs vont être stoppés. Le constructeur devrait ainsi bientôt arrêter la production européenne des Mondeo, S-Max et Galaxy. Ainsi, au-dessus de la Focus (qui vient d'être entièrement revue), la marque misera sur les Kuga, Edge et Bronco, ainsi qu'un crossover électrique performant, surnommé pour l'instant Mach 1. Pour donner une suite à la Mondeo, la piste d'un break baroudeur façon Subaru Outback est toutefois étudiée.
Du côté du personnel, Ford ne va pas non plus y aller par quatre chemins. Il devrait tailler dans les effectifs. Selon le cabinet Morgan Stanley, la marque pourrait supprimer 12 % de ses effectifs. La marque emploie actuellement 202 000 personnes dans le monde, ce qui ferait environ 24 000 suppressions de postes. Et l'Europe serait particulièrement touchée. D'ailleurs, la marque a déjà commencé à faire du ménage sur le Vieux Continent. L'ovale a décidé d'abandonner l'usine de Blanquefort (en Gironde), spécialisée dans l'assemblage de boîte de vitesses, cherchant mollement un repreneur. Le site compte 900 salariés. Pour faire des économies, Ford songe aussi à réduire son réseau de concessionnaires et garages.
Afin de réduire les dépenses, l'avenir de Ford va égalemet passer par de nouveaux partenariats. La marque a confirmé en juin qu'elle planchait sur des projets communs avec Volkswagen, qui portera avant tout sur les utilitaires, dont les pick-up. Mais si le rapprochement se passe bien, il est envisageable de voir ce duo partager des éléments techniques pour les véhicules particuliers, notamment les petits modèles, segment où la rentabilité est difficile à assurer.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération