Ford S-Max 2.5 T 220 (2006 – 2010), déménageur mélodieux, dès 7 000 €
Nanti du moteur de la Focus ST, le monospace S-Max s’adresse aux gens souhaitant concilier famille nombreuse et plaisir de conduire. Un engin atypique et diablement agréable par ses performances ainsi que la mélodie de son moteur.
Les collectionnables, c’est quoi ?
Ce sont des autos revêtant un intérêt particulier, donc méritant d’être préservées. Pas forcément anciennes, elles existent pourtant en quantité définie, soit parce que le constructeur en a décidé ainsi, soit parce que leur production est arrêtée. Ensuite, elles profitent de particularités qui les rendent spécialement désirables : une motorisation, un châssis, un design, ou un concept. Enfin, elles sont susceptibles de voir leur cote augmenter. Un argument supplémentaire pour les collectionner avant tout le monde !
Pourquoi la Ford S-Max 2.5T est-elle collectionnable ?
Les constructeurs n'ont pas ménagé leurs efforts pour rendre sexys les monospaces. Avec le S-Max, Ford n'est pas tombé loin du but, surtout en lui greffant le beau 5-cylindres turbo de la Focus ST. Cela donne un engin à la fois idéal pour la famille, de par son volume utile conséquent, et alléchant pour les parents aimant conduire, grâce à ses performances, inédites pour un monocorps, ainsi que ses qualités dynamiques. Hélas, la clientèle n'a guère suivi, de sorte que le S-Max 2.5T demeure très rare. Ce baroud d'honneur précédant la déferlante SUV mérite d'être préservé.
Si, pour concevoir sa première génération européenne de monospaces, Ford s’est allié à VW (ce qui a donné le duo Galaxy/Sharan), l’ovale se concentre sur ses propres ressources pour la seconde. Il utilise pour la bâtir sa nouvelle plate-forme EUCD, largement due à Volvo, sur laquelle se baseront nombre de modèles produits par les marques qui lui appartiennent, de la Mondeo III au Land-Rover Freelander II en passant par la Volvo S80 II.
La deuxième génération de grands monospaces Ford, révélée en 2006, se décline en deux autos, le Galaxy, au gros volume, et le S-Max, moins spacieux mais plus dynamique. Ce dernier, plus bas et effilé, bénéficie d’un design agréablement fin pour un monospace, et surtout a droit à un moteur alléchant dans la variante 2.5 T : le 5-cylindres 2,5 l turbo (conçu lui aussi par Volvo), équipant la Focus II ST.
Développant 220 ch, pour un couple de 320 Nm, il peut emmener les 1 605 kg de l’engin (tout de même !) à quelque 230 km/h, les 100 km/h étant franchis en 7,9 s. Des performances jamais vues pour un monospace, les Renault Espace IV V6 et Opel Zafira OPC étant largués. Côté liaisons au sol, le Ford se pare d’un bel essieu arrière multibras, garant de belles prestations dynamiques.
Uniquement proposé en finition Titanium, le S-Max 2.5 T offre un équipement intéressant : clim auto bizone, capteurs de pluie et de luminosité, jantes en alliage de 17, radio CD… Le tout pour un prix assez attractif : 30 850 €, soit 40 600 € actuels selon l’Insee.
Seulement, à l’époque, le diesel est tout-puissant, aussi le S-Max 2.5T se vendra-t-il peu. Une déclinaison Sport Edition (suspension affermie, jantes de 18, projecteurs bixénon) renforce l’offre en 2008, mais à l’occasion du restylage de 2010, le 5-cylindres turbo passe à la trappe.
Combien ça coûte ?
Un S-Max 2.5T en bel état se déniche dès 7 000 €, si on accepte un kilométrage de plus de 200 000 km. A environ 180 000 km, tablez sur 7 500 €, et 8 500 € à moins de 150 000 km. Pour rester sous les 100 000 km, on dépensera 10 000 €, à condition de trouver un exemplaire !
Quelle version choisir ?
Préférez la Titanium, plus confortable au quotidien que la Sport Edition et pas tellement moins efficace.
Les versions collector
Tout S-Max 2.5T en parfait état est collector, surtout à faible kilométrage car il n’y en a pour ainsi dire pas !
Que surveiller ?
Doté d’éléments éprouvés, le S-Max 2.5T affiche une très belle fiabilité mécanique, comme en témoignent les kilométrages énormes atteints par les modèles que l’on trouve en occasion. Evidemment, cela passe par un entretien soigné, comprenant notamment le changement de la courroie de distribution bien avant les 200 000 km préconisés par Ford.
Dans l’habitacle, on relève surtout des bugs électroniques, affectant notamment le GPS (en option), ou les radars de recul. Des rappels ont eu lieu, touchant notamment aux airbags.
Enfin, la carrosserie commençant à devenir ancienne, traquez les traces de corrosion, surtout sur les véhicules achetés en Allemagne.
Sur la route
A bord du S-Max, on apprécie la position de conduite peu typée monospace, et le siège plutôt confortable. Mais ce n’est rien face à l’immense habitabilité, ni au coffre doté d’un plancher mobile, sans oublier la modularité bien pensée (sièges arrière modulables). Du moins, avant qu’on ne réveille le 5-cylindres.
Celui-ci produit le son mélodieux qu’on attend de lui, tout à fait inattendu dans un monovolume ! Très souple et doux, ce bloc distille dès 2 000 tr/min de sacrées accélérations pour ce type d’engin, tout en augmentant le volume de sa musique. A haut régime, c’est le pied ! La boîte 6, maniable et bien étagée, lui va comme un gant.
Le châssis ? Etonnant lui aussi. Le S-Max profite d’une direction rapide, vire à plat et se révèle, là encore d’un agrément surprenant. Extrêmement sûr, il s’accroche au bitume, faisant étalage d’une belle stabilité, surtout dans les courbes autoroutières. Evidemment, on n’attendra pas de lui ni la vivacité ni les performances d’une Focus ST, mais il peut emmener 7 passagers dans de bonnes conditions de confort. Reste qu’il boit pas mal : 11 l/100 km en moyenne, en roulant tranquillement.
L’alternative youngtimer
Ford Granada 2.8i break (1977 – 1985)
Lancée en 1972, la Granada chapeaute la gamme Ford de l’époque. Elle se signale par un train arrière indépendant bien conçu, préservant de bonne qualités routières et un confort appréciable. Disponible en coupé, berline et break, elle redessinée dès 1977 dans un style tendu rappelant celui de la Fiat 130 Coupé. A part le break, qui conserve la poupe de l’ancien modèle.
Chose peu commune à l’époque, cette carrosserie est compatible avec un V6 2,8 l à injection puissant (160 ch) qui l’emmène à près de 190 km/h ! En 1981, la Granada subit un léger remaniement, où la puissance baisse à 150 ch. En 1985, elle est remplacée par la Scorpio, au design très controversé… A partir de 9 000 €.
Ford S-Max 2.5T (2007) la fiche technique
- Moteur : 5-cylindres en ligne, 2 522 cm3
- Alimentation : injection, turbo
- Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV), essieu multibras, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AR).
- Transmission : boîte 6 manuelle, traction
- Puissance : 220 ch à 5 000 tr/min
- Couple : 320 Nm à 2 100 tr/min
- Poids : 1 605 kg
- Vitesse maxi : 230 km/h (donnée constructeur)
- 0 à 100 km/h : 7,9 secondes (donnée constructeur)
> Pour trouver des annonces de Ford S-Max, rendez-vous sur le site de La Centrale.
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