Fast and Furious : vitesse et précipitation en Chine
Le septième épisode de la saga Fast and Furious fait plus que rouler vers le succès. Il fonce carrément vers la légende avec qui plus est un goût de soufre qui lui donnera une renommée d'enfer. Car en sus d'être un film, l'opus s'annonce aussi comme identitaire pour les golden boys en mal de reconnaissance tandis qu'en donnant ainsi le mauvais exemple sur la route, il est le levier favori pour toute campagne sécuritaire. Il est même évoqué à chaque accident mettant en cause de rutilants bolides. En Chine, ça peut même vite devenir une affaire politique.
Le carambolage a eu lieu quelques heures avant la première projection de Fast and Furious 7, et iln a mis en cause une Ferrari et une Lamborghini. Une conjonction qui n'a ps échappé aux médias chinois qui ont conclu au lien de cause à effet en ouvrant sur la corruption de leurs dirigeants. La Lamborghini Gallardo, de la Ferrari 458 Spider ouvrent donc aussi sur des questions politiques et sur un ton accusatoire : "comment s'appellent-ils ? Qui sont leurs pères ?", pouvait-on lire sur Sina Weibo, le Twitter chinois. "Étaient-ils si pressés d'aller voir Fast and Furious 7?" demande-t-on encore.
Il faut dire qu'un précédent accident de Ferrari, survenu en mars 2012 à Pékin, avait déclenché une crise politique. Le conducteur, tué sur le coup, s'était avéré être le fils de Ling Jihua, bras droit de l'ex-président chinois Hu Jintao. Deux jeunes femmes avaient été retrouvées dans l'épave, grièvement blessées et l'une nue. Ling Jihua avait été ensuite limogé et mis sous enquête pour corruption.
Ceci dit, les bolides cassent et le film passe. Le dernier volet de la saga policière basée sur les bolides a battu tous les records d'affluence pour les séances de minuit en Chine.
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