États-Unis, le pays où on appelle Uber plutôt que l'ambulance
Le nom d’Uber a imposé dans le paysage de la mobilité le concept du VTC (véhicule de transport avec chauffeur) qui, lié avec une application efficace, vous permet d’aller d’un point A à un B facilement, à vil prix et pratiquement sans délai. Une opportunité que les faits et usages ont fait entrer dans des domaines jusque-là improbables. Ainsi aux États-Unis. Un AVC ? Appelez donc un VTC pour être évacué vers votre hôpital préféré…
On ne sait trop comment évaluer la chose, mais elle s’est imposée dans le paysage sanitaire américain. Dans un pays où les dépenses de santé relèvent de l’investissement personnel pour la plus grande partie à régler, chaque économie à faire est la bienvenue. Une philosophie qui a abouti à cette situation : l'utilisation des ambulances a baissé aux États-Unis depuis l'arrivée des VTC, souvent moins chers que les services médicaux professionnels.
Une étude menée par David Slusky, un professeur d'économie de l’Université du Kansas, et Leon Moskatel, de l'hôpital Scripps Mercy. Le duo a comparé le nombre de commandes d'ambulance dans 766 villes américaines, en 2013, soit avant l’arrivée d’Uber, et en 2015. Après avoir étudié les données recueillies, les chercheurs ont conclu que l’arrivée d’Uber dans une ville réduisait le volume d’utilisation des ambulances d’au moins 7 %.
Et pour cause : en plus du tarif, suivant la localisation du chauffeur, et la distance de la course, l’attente peut même parfois être plus courte que celle d’une ambulance… Uber, au reçu de ces résultats, s’est satisfait d’apporter ainsi une aide aux personnes, tout en insistant sur le fait qu’il n’était pas un substitut pour les policiers ou les personnels médicaux, qui sont à privilégier dans les réels cas d’urgence…
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