2. Essai vidéo Suzuki GSX-S 1000 : un super jouet
Rien ne se perd, tout se transforme chez Suzuki. Et quand un moteur comme celui du K5, fort de son succès est réutilisé sur un roadster, ça promet de belles sensations. En effet, mais si la base de la machine est nouvelle, on retrouve le 4 cylindres, 1000 cm3, de 145 chevaux en version full et surtout, son bruit enchanteur. Mais même si on reconnaît les performances du K5, est-il pour autant accessible et utilisable au quotidien. Car la version 05/08 du GSX-R de l'époque était loin d'être évidente.
Déjà, les 209 kilos de notre version d'essai et la position sur la machine (hauteur de selle à 810mm) permettent de naviguer à l'arrêt sans la moindre difficulté, même si le rayon de braquage est un peu grand, on prendra vite ses aises dans sa manipulation. Pour des motards expérimentés, l'usage du GSX-S sera un jeu d'enfants sur les basses vitesses et la circulation en ville. On insiste bien sur le terme expérimenté car il existe des à-coups sur les bas régimes qui devront être apprivoisés sous peine de se laisser surprendre. Il ne faudra pas hésiter à jouer avec le levier d'embrayage pour une meilleure gestion. Les premiers kilomètres enquillés me font ressortir surtout une impression : être bercé par le son du moulin, et ce, même avec le pot d'origine. Et il me faudra très vite trouver des portions roulantes pour satisfaire mon envie de faire couiner le bousin !
En attendant ce moment et subir les très nombreux feux rouges, le GSX-S ne s'évertue pas à vous brûler les jambes, ce qui est un excellent point. Après avoir joué aux dominos en ville, il est temps de prendre un peu plus de rythme et là non plus pas de surprise. Un seul coup de gaz à n'importe quel régime et la Suz' répond à l'appel dans une franche accélération. Il sera autant aisé de rouler sur le couple que d'aller taper dans les tours grâce à la très longue montée dans les tours… Tellement longue d'ailleurs qu'il est frustrant de ne pas trouver de lignes droites assez longues pour les exploiter pleinement, sans parler des vitesses prohibitives et du manque de protection bien évidement. C'est donc sans surprise que le 4 cylindres est polyvalent à l'exploitation et une très bonne base pour jouer.
Côté partie cycle, elle s'avère joueuse mais saine. Les suspensions sont équilibrées et l'ensemble des informations revient bien au pilote sans pour autant lui fracasser le dos et les épaules sur des portions défoncées. Il faudra tout de même optimiser les réglages pour un rythme soutenu et suivant le gabarit du pilote. La moto se conduit très facile au guidon, inutile donc de forcer comme un âne sur les changements d'angle. Si la famille Z de chez Kawasaki se montera plus redoutable sur les routes serrées, la GSX-S n'a pas à rougir de ses performances. Le cadre en alliage alu fait bloc et ne saucissonne pas malgré le réglage d'origine des suspensions. Sur les freinages appuyés les KYB plongeront mais en restant raisonnables. D'ailleurs sur le système de freinage, le feeling et le dosage sont excellents. Un poil à redire en revanche sur les arrêts d'urgence ou l'ABS quasi absent qui a du mal à se déclencher. On a plus la sensation que la moto va se retourner avant qu'il veuille bien faire son travail.
Sur les longs trajets, la Suz' est étonnamment confortable. Il ne sera pas rare de ne pouvoir s'arrêter que pour faire le plein (environ 250 km d'autonomie en usage mixte) et sans être ankylosé de partout. Il faudra tout de même prévoir un bon casque silencieux vu le manque de protection, mais c'est le lot de tout Naked.
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