Essai vidéo – Mini 3 portes 2018 : plus anglaise que jamais
La Mini du XXIe siècle a beau désormais faire partie du groupe BMW, elle conserve cette personnalité délurée toute britannique qui fait une grande partie de son charme, tout comme son châssis affûté. Arrivée en milieu de carrière, sa troisième génération s'octroie tout de même un léger restylage et nous sommes allés l'essayer dans sa version Cooper S en région parisienne.
En bref
De 75 à 192 ch
Boîte auto remplacée par une double embrayage
À partir de 17 700 €
La vague stylistique du néorétro qui s'est jetée sur la plage automobile à la fin des années quatre-vingt-dix avant de rapidement se retirer, laissant quelques coquilles vides dans le sable, comme le Chrysler PT Cruiser ou des poissons à l'œil vitreux agitant mollement leur queue, comme la Volkswagen Coccinelle. Mais certaines continuent de surfer vigoureusement sur les rouleaux, comme la Ford Mustang ou encore la Mini. Cette dernière, ressuscitée par BMW en 2006 et reprenant une recette née en 1959, a rencontré un tel engouement qu'elle a donné naissance à une gamme complète qui, si elle ne ravit pas les puristes choqués par un blason Mini sur un SUV, rencontre un succès flatteur. Et la troisième génération de la version 3 portes, baptisé F56, n'est pas en reste : quatre ans après sa sortie, elle s'est écoulée à presque 15 000 exemplaires l'année dernière quand sa principale rivale, l'Audi A1 restylée en 2015, doit se contenter des deux tiers.
Mais la Mini 3 portes reste une voiture mode qui doit donc savoir se renouveler régulièrement pour rester « dans le coup » contrairement à cette expression des plus ringardes, comme l'est d'ailleurs le mot « ringard » lui-même. C'est pour cela qu'elle a droit à un restylage de milieu de carrière mais, avec une clientèle fidèle et un héritage génétique à respecter, on ne pouvait évidemment pas s'attendre à un bouleversement total pour un simple restylage, l'ensemble évoluant donc par petites touches. À l’extérieur, les plus évidentes se trouvent au niveau des nouveaux logos Mini plus plats, étrennés pour l'occasion et amenés à être étendus sur l'ensemble de la gamme, des phares, présentant désormais un anneau lumineux en guise de feux de jour, et des optiques arrière dont le fond reprend la forme d'un demi Union Jack, le drapeau du Royaume-Uni, au cas où vous auriez oublié l'origine du modèle. Ajoutez trois nouvelles teintes de carrosserie, Starlight Blue (celle de notre modèle d'essai), Emerald Grey et Solaris Orange ainsi qu'un dessin de jante inédit, les « Rail Spoke » à six doubles branches en 17 pouces, et vous avez là l'énumération exhaustive des évolutions esthétiques de ce restylage. À moins que le client passe par le catalogue de personnalisation plus long que jamais, comprenant maintenant - en plus de l'énorme sticker Union Jack (encore) sur le toit comme sur notre modèle d'essai - un pack « Piano Black » recouvrant de noir laqué les entourages chromés des optiques avant et arrière et de la calandre ou la possibilité grâce au programme Mini Yours d'ajouter un insert au niveau du répétiteur latéral avec une inscription en relief réalisée en impression 3D au choix du client.
Voici l'essentiel des évolutions esthétiques extérieures de ce restylage.
À l’intérieur, on retrouve l'univers de la Mini classique, c’est-à-dire une planche de bord très bien finie mais à l'ergonomie passant très loin derrière l'esthétique, et un habitacle laissant une place étonnante à l'avant même pour les grands gabarits mais très étriqué que ce soit à l'arrière ou dans le coffre, avec seulement 211 litres de volume de chargement. Comme à l'extérieur, de nouveaux matériaux sont disponibles, comme le cuir de sellerie Malt Brown, et un… Union Jack rétro éclairé peut prendre sur la planche de bord face au passager. L'équipement s'enrichit, avec notamment l'écran couleur tactile de 6,5 pouces offert de série dès l'entrée de gamme, tout comme un port USB, le Bluetooth, le volant multifonctions ou encore une carte 4G. Cette dernière permet d'ajouter de nouveaux services connectés, comme notamment l'appel d'urgence ou, en option, l'Apple CarPlay ou un service de conciergerie.
Une planche de bord originale mais peu ergonomique, de la place à l'avant mais très peu à l'arrière et dans le coffre.
Question mécaniques et liaisons au sol, circulez, il n'y a rien à voir, ou presque, puisque tout se joue dans le détail. Le 3 cylindres 1,2 d'entrée de gamme de la One passe à 1,5 comme pour la Cooper, ce qui n'a pas d'influence sur ses puissances qui demeurent à 75 et 102 ch mais le couple augmente de 10 Nm à désormais 160 et 190 Nm. Les autres motorisations ne changent pas s'étalant toujours de 75 à 192 ch en essence et de 95 à 170 ch en diesel, mais l'option automatisée est dorénavant incarnée par une nouvelle double embrayage à sept rapports sur l'ensemble des motorisations à l'exception de la Cooper SD qui garde de série sa boîte à convertisseur de couple à 8 rapports de série pour des raisons de couple trop important.
La Mini profite de son restylage pour revoir ses tarifs à la hausse avec une augmentation de 1 000 € dès l'entrée de gamme, démarrant donc à 17 700 €, ce qui peut se justifier par un équipement de série plus riche. Tarifs qui peuvent facilement aller flirter avec les 40 000 € sur les hauts de gamme en cochant quelques options. Des prix élevés donc, mais cela fait aussi partie du positionnement de la Mini, puisque le sentiment d'exclusivité donné en retour fait partie de ce que recherche une bonne partie de sa clientèle.
Chiffres clés *
- Longueur : 3,85 m
- Largeur : 1,72 m
- Hauteur : 1,41 m
- Nombre de places : 4 places
- Volume du coffre : 211 l / 731 l
- Boite de vitesse : Méca. à 6 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 145 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Novembre 2015
* A titre d'exemple pour la version III 2.0 COOPER S 192 FINITION CHILI 3P.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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