Essai - Nerva EXE (2023) : électrisez-moi !

Dynamique de par ses galbes et bien dans l’air du temps, ce Nerva EXE est plutôt attirant dans son genre avec son grand gabarit. On apprécie pour commencer ses lignes acérées et son regard taillé à la serpe qui laisse apparaître une sorte de trident inversé au niveau de son éclairage diurne DRL. Avec une certaine stature, le bougre fait ainsi tourner quelques têtes alors que nous le découvrons accolé à une terrasse de café. De profil, on aime aussi le volume de la coque arrière fait de multiples facettes et ses lignes de fuites qui n’en finissent pas. Celui-ci cache en dessous une structure multitubulaire en acier qui forme le châssis. À l’arrière, on apprécie enfin son cul de selle atypique qui se termine en double pointe de chaque côté, telles les mandibules du casque de Dark Vador !

Cela étant, dès les premiers instants vous avez aussi l’impression d’avoir déjà vu ce EXE quelque part… Et ce n’est pas qu’une illusion, tant il ressemble en effet en tout point au LexMoto Pegasus 300, un maxi-scooter thermique que nous avions essayé à Caradisiac en juillet dernier. Frère jumeau électrique donc du modèle à pétrole, le Nerva semble ainsi malheureusement sorti de la même usine, silencieux d’échappement en moins ! Et au sujet des détails de fabrication justement, ce Nerva propose de manière générale une correcte finition, sans plus. L’ensemble fait ainsi globalement plutôt bien construit avec des câblages électriques bien intégrés, mais on note aussi la présence un peu partout (particulièrement à l’intérieur de la jupe) de plusieurs plastiques durs très granuleux qui sont facilement rayables. De plus, certains détails de montagne tel le couvre selle fait pâle figure avec ses plis à l’avant.

À bord, c’est du grand classique très confortable avec une position de conduite qui s’apparente à celle des maxi-scooter ; vous êtes tout de suite comme à la maison ! Tout d’abord, il vous faudra lever un peu la patte, pour passer au-dessus du proéminent tunnel central. Attention aux rayures à ce niveau ! En selle ensuite à 800 mm du sol, votre essayeur et son petit mètre quatre-vingt pose largement les deux pieds de chaque côté. Et grâce à la finesse de celle-ci au niveau de l’entrejambe, les manœuvres de l’engin sont facilitées. Niveau confort, l’assise est ferme et plutôt douillette à la longue avec son petit dosseret. Vous aurez cependant parfois un peu tendance à glisser vers l’avant sur le revêtement, sans que cela soit trop gênant. À l’arrière ensuite, l’espace dédié au passager est large et bien pensé avec des poignées facilement préhensibles. Et niveau chargement en dessous, vous pourrez y ranger à l’envers (attention aux rayures !) un casque de grande taille, le câble de recharge du scooter dans sa housse et plusieurs accessoires telles une paire de gants supplémentaire et une tenue de pluie.

Niveau ergonomie, vous retrouvez une position du bas du corps très détendue avec les jambes bien face à vous et les tibias à la verticale. Dos droit et bras à peine fléchis, vous donnez alors en haut sur un guidon pas trop large, agrémenté de simples commodos avec peu de boutons (Bouton P : mise en route, bouton R : marche arrière, sélecteur 1, 2, 3 : les différents modes de conduite). On apprécie en outre à ce niveau, le réglage de garde des deux leviers de frein par molette. Face à vous, deux mondes s’opposent au niveau du tableau de bord avec les indicateurs analogiques et un élément numérique central. Les doubles compteurs à aiguille, permettent ainsi de connaître de chaque côté votre vitesse et la puissance électrique de sortie instantanée du moteur. Au centre, un écran TFT couleur de 5 ‘’ pouces (mode jour/nuit, blanc/bleu foncé) donne peu d’informations de conduite en plus des pourcentages de batterie restants (Trip, heure, température extérieure…).