2. Essai Mash Seventy 125 cm3 : une moto plaisir
La Seventy répond à un cahier des charges bien précis mis en place par la Sima. Toutes les pièces et les divers ajustements passent par un contrôle minutieux dans les bureaux de Beaune avant d'envoyer le tout pour l'assemblage dans l'usine Qingqi en Chine. Posée sur sa béquille latérale, la Seventy exibe des dimensions bien proportionnées avec une longueur mesurée à 1970 mm pour une hauteur de 1115 mm.
un sacré look
Outre son physique plutôt flatteur, la Seventy 125 brille par son coloris orange et par l'apposition de damiers noir et blanc visibles de chaque côté du réservoir. Après un examen poussé, on constate avec plaisir un ajustement parfait des carénages, sans parler du soin apporté à la finition générale. Même les soudures font preuve d'un travail minutieux. Bref, vous l'aurez compris, ce roadster présente un capital sympathie indéniable. Il reprend à la lettre les attributs de l'époque comme le prouve la pose d'un petit phare rond cerclé de noir , d'un feu stop tout en longueur et d'une ligne d'échappement entièrement chromée. Le pot en forme de ''saucisson'' se pare aussi de chrome, de même que le bouchon de réservoir. L'ouverture du bouchon de remplissage s'effectue au moyen de la clé de contact, mais pas de montage sur charnière. La contenance du réservoir atteint 12 litres de Super Sans Plomb. Au dessus du phare trône l'unique cadran faisant office d'instrumentation. Certes, son design demeure parfaitement en phase avec l'esprit de la machine mais elle comporte le stricte minimum en matière d'information : l'utilisateur trouvera un compteur de vitesse à aiguille, un totalisateur kilométrique et journalier ainsi qu'un indicateur de rapport engagé (ce qui mine de rien se révèle très pratique). En revanche, nous regretterons l'absence d'une jauge à essence, le passage en réserve se faisant manuellement. Les comodos révèlent un aspect qualitatif : celui de droite actionne le coupe-circuit et le démarreur électrique, tandis que celui de gauche commande le klaxon, et l'appel de phare à l'index. La Seventy opte pour une béquille latérale en guise de stationnement, mais celle-ci ne faisant pas office de coupe-circuit, le pilote devra rester vigilant et ne pas oublier de la replier sous peine de grosse déconvenue.
Enjamber la selle culminant à 780 mm ne s'avère qu'une simple formalité. Une fois à bord, la position de conduite permet d'avoir les pieds bien posés à plat au sol tout en ayant les genoux à peine repliés, bref, un compromis idéal pour tous les gabarits ! Côté confort, la Seventy est équipée en série d'une selle typée café racer, mais durant notre galop d'essai, nous avons opté pour la selle bi-place proposée en option au prix de 66 €. Longiligne, la selle bi-place procure un meilleur confort tout en gardant une position de conduite plus naturelle que la selle d'origine. En effet, pour avoir également testé la selle d'origine, le postérieur a tendance à glisser vers le réservoir. Derrière, le passager se sentira nettement plus à son aise sur la selle biplace et il pourra mieux caler ses pieds sur les plateformes repliables destinées à cet effet.
motorisation fiable
Issue d'une base Suzuki produit à plus d'un million d'exemplaires chaque année, la motorisation se caractérise par un bloc monocylindre 4 temps, 4 soupapes simple arbre à cames refroidi par air. Ce propulseur affiche une puissance de 11,5 chevaux disponibles à 8750 tr/mn associé à une boite de vitesses à 5 rapports bien étagée. Une simple pression sur le démarreur électrique suffit à enclencher la ''cavalerie''. Mais attention, car la Seventy emporte un starter manuel, la languette reste cependant accessible même équipé de gants mi-saison utiles en cette saison et bien appréciable lors de notre essai effectuée durant une matinée fraîche. Loin d'être lymphatique au démarrage, les rapports s'enchaînent pour atteindre une vitesse de pointe de 105 km/h compteur. Des performances honorables pour cette catégorie de véhicule, mais des vibrations désagréables se font sentir dès que l'on monte dans les régimes. Ce petit bémol réduit le rayon d'action de cette machine à des zones urbaines et/ou péri-urbaines excluant les longs trajets sur voie rapide. Fiable, il ne rechigne pas à devenir caractériel lors des reprises à bas-régime. La partie-cycle opte pour une fourche télescopique à l'avant et deux amortisseurs arrière réglables sur 5 positions. Simple à l'énoncé mais efficace à l'usage, la Seventy fait preuve d'une bonne tenue au sol, le train avant ne dandine pas même lorsque l'on aborde un virage sur une chaussée déformée, cependant, la suspension arrière s'est révélé un tantinet ferme. Tout aussi rassurant, le gril offert par la monte pneumatique Kingstone sur un sol sec. Enfin, le système de freinage emmené par un disque plein de ø 220 mm et un tambour de ø 130 mm nourrit quelques regrets : rassurez-vous, le risque de blocage demeure inexistant et l'ensemble suffit à ralentir correctement les 117 kilos de la moto, mais le disque pincé par un étrier simple piston manque cruellement de mordant dès sollicitation du levier. Malheureusement, les conditions ne nous ont pas permis d'établir une consommation d'essence exacte mais nous pouvons parier sur une moyenne de 3,5 litres/100 km, voire un peu plus suivant l'utilisation.
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