Essai – Lexus CT200h 2018 : indéboulonnable
Habituellement, un modèle de voiture connaît un restylage de milieu de carrière, qui intervient environ trois à quatre ans après son lancement. Ainsi rajeuni, il repart alors pour la même durée avant de céder enfin la place à une nouvelle génération. Mais la Lexus CT200h fait de la résistance. Sortie en 2011, la compacte hybride premium s'est faite repoudrer le nez en 2014 et, au lieu de prendre une retraite bien méritée cette année, a droit à une seconde petite cure de jouvence, avant de partir à nouveau pour un tour.
En bref
1.8 VVT-i hybride de 136 ch
De 3,6 à 4,1 l/100 km annoncés de moyenne
À partir de 30 090 €
Le cahier des charges en 2011 était simple : installer la mécanique d'une Prius de troisième génération dans un écrin plus raffiné et à la ligne moins clivante. Et c'est exactement ce qu'était la Lexus CT200h à sa sortie, avec sa silhouette de compacte aux volumes classiques ainsi que des équipements et une finition à la hauteur de la réputation de la division premium de Toyota, aboutissant à une image plus « jeune cadre dynamique » que taxi ou familiale. Et le succès a été au rendez-vous, la plus petite des Lexus devenant la meilleure vente de la marque dans de nombreux pays européens dont la France avec une grande partie des acheteurs venant d'autres marques.
La finition F-Sport donne à la CT une image sportive qui n'est pas vraiment en rapport avec son caractère paisible.
En 2014, elle a droit à un premier restylage consistant à appliquer les dernières évolutions stylistiques lancées par l'IS et la NX avec les débuts de cette fameuse calandre trapézoïdale désormais typique de la marque. Des changements légers et pourtant bien plus profonds que ceux subis pour ce second rafraîchissement : sur la version F-Sport de notre modèle d'essai, on remarque des feux de jour à la nouvelle signature lumineuse, des entourages d'antibrouillards redessinés, des feux arrière entièrement rouges à l'intérieur remodelé et une teinte bleu Saphyr inédite. C’est-à-dire trois fois rien.
La CT200h offre une belle habitabilité mais la planche de bord peine à cacher son âge et le volume de coffre est restreint.
Même constat à l'intérieur où la CT200h montre pourtant le plus son âge : le maquillage craque même si la finition reste excellente puisque la nouveauté passe avant tout par une mise à jour de l'équipement, et la plus criante est l'arrivée d'un grand écran central de 10,3 pouces et de nouvelles combinaisons de couleurs pour la sellerie. La CT200h adopte aussi une panoplie complète de système de sécurité comprenant le régulateur de vitesse adaptatif, l'avertisseur de franchissement de ligne, l'aide au maintien dans la voie ou encore la lecture des panneaux. Autant de bonnes nouvelles qui tentent de compenser un mobilier qui commence à devenir bien vieillot, à l'image de cette console centrale à l'aspect suranné. Pas d'évolution au niveau de l'habitabilité qui reste dans la moyenne de la catégorie des compactes, ni du volume de coffre qui, avec 275 litres, est reste parmi les plus petits.
Question mécanique, c'est encore plus simple : rien ne change. On retrouve le 2ZR-FXE, un 4 cylindres 1,8 l à cycle Atkinson délivrant 99 ch à 5 200 tr/min et 142 Nm entre 2 800 et 4 400 tr/min épaulé par un moteur électrique de 82 ch et 207 Nm, lui-même alimenté par une batterie Ni-Mh de 1,3 kWh, le tout associé à la traditionnelle transmission e-CVT. L'ensemble offre une puissance totale de 136 ch, permet d'abattre le 0 à 100 km/h en 10,3 s et annonce des consommations et des émissions moyennes allant de 3,6 à 4,1 l/100 km et de 82 à 94 g/km de CO2 selon que vous êtes chaussés en 15, 16 ou 17 pouces. Découverte pour la première fois avec la Toyota Prius de troisième génération sortie en 2009 puis aperçue chez l'Auris, cette combinaison a prouvé son efficacité et sa fiabilité mais le problème se situe ailleurs. En effet, en 2016, la Prius 4 a étrenné un nouveau moteur électrique de 72 ch et 163 Nm compensant ses puissance et couple moindres par une efficience largement accrue lui permettant d'annoncer un minimum 70 g/km de CO2 de moyenne et la prochaine génération d'Auris qui arrivera début 2019 y aura droit aussi. La Lexus CT200h, malgré son positionnement plus huppé que ses sœurs de chez Toyota et ses tarifs à l'avenant, sera donc la dernière à conserver cette configuration qui soufflera avec elle sa dixième bougie l'année prochaine.
La compacte de Lexus fait payer cher ses prestations, avec un prix d'accès de 30 050 €, soit autant qu'une Prius plus moderne et plus longue de 20 cm, et 4 000 € de plus qu'une Auris actuelle mécaniquement identique. Oui mais voilà, en 2018 comme en 2014 et comme en 2011, la Lexus CT200h reste toujours la seule compacte hybride premium du marché.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,35 m
- Largeur : 1,76 m
- Hauteur : 1,45 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 375 l / 985 l
- Boite de vitesse : Auto.
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d'émission de CO2 : 93 g/km
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Septembre 2017
* A titre d'exemple pour la version (3) 200H F SPORT EXECUTIVE AUTO.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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