Essai - Kawasaki Z400 : A2 sous perf' de performances
Elle est un poids plume au style marqué, et elle est en mesure de faire de l’ombre à plus grande/grosse qu’elle. Qui est-elle ? La nouvelle Kawasaki Z400. Tout simplement. Et il est temps de faire le point… Le point Z, bien entendu.
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Note
de la rédaction
14,8/20
A2. Première précision, la Kawasaki Z400 est une moto nativement A2. Comprendre par là qu’elle est entièrement compatible avec les Nouveaux Permis. En titrant 33,4 kW (45 chevaux), le bicylindre parallèle de 399 cm³ se qualifie donc haut la main dans le haut du panier de la catégorie. D’autant plus facilement que le poids tous pleins faits de la Z400 se cantonne à la très raisonnable valeur de 167 kg tous pleins faits. Et ? Et le rapport poids puissance en est nettement favorisé. À côté de la Z400, les CB500 F ou encore sa frangine ER6 font figure de poids lourds, au sens propre comme au sens figuré. Avec tout le respect qu’on leur doit. Car la Z400 est d’une insolence rare.
Z à part entière. Déjà, elle pique des idées d'habillage dans la garde-robe de sa grande sœur de 900 cm³. À commencer par l’optique à la forme caractéristique de la lignée, ou encore les écopes signées Z. Pour autant, on remarque surtout le cadre tubulaire acier, même masqué par des éléments moins « glorieux » et plus volumineux. L’ensemble apparaît pour autant visuellement très homogène et agréable, et la seule fausse note que l’on pourrait trouver réside dans le bloc instrumentation. Plutôt bling bling, on le devine davantage dédié aux marchés asiatiques ou à une population motarde un peu plus jeune que votre essayeur du jour. Manque de sobriété mise à part (on passe sur le faux habillage carbone ?), l’ensemble est complet et l’afficheur digital n’est pas avare en informations. Il n’en manque aucune. Même l’indicateur de rapport engagé est là. C’est dire.
Pratique et économe. La prestation de la Z400 ne s’arrête pas à l’esthétique. Le côté pratique est assuré par un petit coffre compartimenté au moyen d’une trappe relevable et positionné sous la selle passager. La serrure de verrouillage se trouve d’ailleurs plus accessible que sur les aînées. Un bon point pour l’exploiter pleinement, même si la place reste limitée à un bloc disque ou un tout petit U. On remarque également les deux petits crochets métalliques situés à la base de la bavette/support de plaque. De quoi servir d’accroche pour des tendeurs ou une bagagerie. De quoi dépanner sur un trajet plus ou moins sportif. En effet, selle conducteur et plus encore selle passager ne sont pas des plus confortables et n’incitent pas à faire longue route, malgré les 300 km moyen d’autonomie observés lors de cet essai. La position des repose-pieds, très cassante pour les chevilles si l’on mesure plus d’1,75 m, ne sera pas beaucoup plus encourageante. D’autant moins que si l’on y pose les pointes, le talon rencontre alors la protection thermique de l’échappement. Un détail ergonomique, certes, mais à rapprocher du guidon plat éloignant les bras, les écartant et les remontant plus que nécessaire compte tenu de la hauteur de selle de seulement 785 mm. On s’y fait en statique, mais à la longue, seul l’essai dira.
Equipement mini, effet maxi. En attendant, cette petite Z n’a rien à envier à d’autres motos de la production, plus coûteuses et aussi bien finies. Elle profite même de quelques raffinements dédiés à la sécurité et au confort d’utilisation. Si les leviers ne sont pas réglables en écartement, l’embrayage est assisté ce qui lui confère une douceur inconnue à ce jour sur d’autres modèles. La force à exercer est extrêmement réduite et pour tout dire, elle semble même quasiment nulle. Perturbant au départ, très agréable par la suite, d’autant plus que la réduction du couple est efficace et permet de tomber les rapports et de profiter du frein moteur. Toujours à propos de frein, l’ABS est bien entendu implémenté. Il s’accommode d’un étrier doubles pistons à l’avant, tandis que le disque type pétale affiche un très satisfaisant 310 mm de diamètre.
Perf'. Nous voici bien assis sur ce petit gabarit. Certes, une 500 et plus encore une 650 sont aujourd’hui plus valorisantes niveau proportions et qualité d’équipement, surtout habillées de manière un peu plus flatteuse, mais la Z400 a su trouver son identité. Moins sportive qu’une KTM 390 Duke, l’Autrichienne étant plus sobre et plus épurée, elle se distingue également de la Yamaha MT03 par un habillage plus complet, plus couvrant et surtout une plus grosse motorisation, avec 399 cm³ contre 321 pour la Bleue. Toutes trois connaissent également une déclinaison sportive : la RC390 chez les Autrichiens, la R3 chez les Bleu et la Ninja 400 pour la firme d’Hamamatsu. Ca sent la perf'. La perfusion de sportive comme la performance.
À peine assis en selle que déjà la Z400 cultive quelque chose de très intéressant. Un petite quelque chose en plus. En statique, elle affirme sa personnalité, définitivement orientée Z. Et ce qui définit la lignée des roadsters sportifs de la marque n’est autre qu’une bonne dose de caractère (fut-il visuel) et beaucoup de plaisir et de fun au guidon. Et si on vérifiait cela tout de suite ?
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