2. Essai Daelim Steezer 125 : sain et plus économique
A première vue, seule la présence d'un plancher plat sur la version classique permet de différencier les deux modèles : en effet, le châssis est identique aux deux produits, autrement dit le ponton central ne fait qu'illusion et n'abrite pas le réservoir de carburant comme on aurait pu le penser. Cependant, cette architecture a permis de faire migrer la batterie sous le tunnel central et par la même occasion d'étendre la superficie de rangement. La hauteur de selle du Steezer S culmine à 776 mm contre 756 mm pour la version standard, soit 20 mm de plus : cette différence se traduit par une position de conduite naturelle, légèrement dominante grâce au guidon placé assez bas. Le ponton central permet tout de même d'opter pour le type de conduite GT (les jambes dépliées) ou de préférer les jambes repliées de part et d'autre du tunnel un peu à la manière sportivo-GT. En revanche, le Steezer S 125 se dote d'un pare-brise de faible hauteur laissant transparaître une protection limitée au niveau du buste contre les perturbations aérodynamiques et météorologiques.
En terme de motorisation, le Steezer S inaugure un nouveau bloc entièrement pensé, développé et assemblé au sein de l'usine coréenne. Il se différencie de l'ancien propulseur par sa compacité, son radiateur en position latérale à la manière du Honda PCX et des nouveaux Yamaha-N-Max/MBK Ocito et la suppression de toutes les durites entre le moteur et le radiateur. Le monocylindre 4-temps développe une puissance de 13 chevaux, il brille par sa faible émission de particule et sa sonorité discrète. A l'usage, le moteur manque de vigueur à l'accélération, tandis que la vitesse de pointe s'établit à 115 km/h compteur. Des performances suffisantes pour un usage urbain et péri-urbain, mais un peu juste pour des longs trajets autoroutiers, toutefois, louons l'absence de vibrations. Le réservoir de 9,6 litres permet une autonomie d'environ 300 km, notre essai réalisé en ville et sur route a révélé une consommation de 3,6 litres sans ménager la monture. Doté de roues de 14 pouces, le Steezer bénéficie d'un comportement routier sain et sécurisant où la rigidité du châssis fait merveille notamment sur les routes de montagne. Ici pas de louvoiement intempestif de la part du train avant même lorsque l'on intensifie l'utilisation. En ville, le Steezer braque court et l'on apprécie de s'extirper sans aucune difficulté des rues étroites de la cité phocéenne.
Sur le plan du freinage, Daelim reste fidèle au système couplé avant/arrière, car pour le moment, le constructeur coréen ne prévoit pas la mise en place de l'ABS de série sur son parc de véhicules. Le Steezer profite d'un ensemble comprenant deux disques ø 220 mm pincés par des étriers double piston. Pour rappel, le freinage couplé engendre l'action du disque avant si l'on enclenche le levier droit tandis que la prise du levier gauche répartit la puissance sur les deux disques. Le feeling est honorable mais il vaut mieux privilégier le levier gauche où le ressenti est un cran au-dessus. Le frein avant ne sert ici que d'appoint !
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