Délocalisation du salon de Genève au Qatar : les choses se précisent
L'on connaît désormais les dates, et même le prix du m2 du premier salon de Genève exporté au Qatar. Pour attirer du monde, il se déroulera avant, pendant et après le Grand Prix de F1 de Doha. les visiteurs pourront tester les autos sur le circuit, et évoluer avec les 4x4 exposés dans le désert tout proche.
Le salon de Genève exilé au Qatar ? La chose paraît incongrue, au moins autant que le Dakar exporté en Arabie saoudite. Et pourtant, le rallye délocalisé est déjà une réalité depuis trois ans, et le salon exporté est en passe de le devenir dès cette année. Du moins en connaît-on désormais les tenants, les aboutissants, les dates et même le prix des stands et la surface dédiée à l'affaire.
Un salon plutôt nocturne
le GIMS (Geneva Intarnational Motors Show) est mort, vive le GIMSQ pour Geneva International Motors Show Qatar. Il se déroulera du 5 au 14 octobre prochain à Doha. Mais l'automne étant particulièrement chaud au Qatar, les organisateurs ont prévu d'ouvrir les portes des 4 halls d'expo, en fin d'après midi seulement, en ne les refermant qu'en fin de soirée, durant toute la durée du salon. Un décalage horaire qui permettra d'éviter de climatiser le désert et le circuit de Formule 1 de la capitale du pays, même si les Qataris sont passés maître dans ce type d'opération.
Car le salon, outre les 29 000 m3 des 4 halls ou il se tiendra, prendra ses aises en extérieur, avec deux pistes d'essai beaucoup plus exotiques que le Bois de Boulogne parisien ou, historiquement, les visiteurs du Mondial de l'Auto pouvaient essayer quelques voitures. À Doha, les autos routières et sportives seront disponibles au public sur la piste de Lusail, à une quinzaine de kilomètres de Doha. Ce circuit accueillera une manche du championnat du monde de F1 le 8 octobre et s'ouvrira aux voitures civiles après la course. Les 4x4, eux, pourront être testées dans les dunes en dehors de la ville également.
Reste à savoir comment remplir les m2 du Doha Exhibition and Convention Center. Pour les marques, les inscriptions sont ouvertes dès le 1er février. En toute logique, les constructeurs de luxe devraient être les premiers, et les seuls intéressés par le salon, qui est la principale manifestation du genre dans les Émirats.
Mais si Dacia ne devrait pas être du voyage, il ne se vend pas que des Ferrari dans le Golfe; "Au Qatar, Toyota est le premier constructeur" rappelle Sandro Mesquida, CEO du GIMS et maitre d'oeuvre du futur salon. On peut donc s'attendre à une représentation un peu plus large que les seules sportives italiennes ou allemandes. Et pour tenter d'attirer les exposants, "on attend entre 30 et 40 marques", le boss a fixé, avec ses partenaires Quataris, un prix au m2 à 150 dollars, soit 137 euros, un tarif bien inférieur à celui exigé par le Mondial de l'auto parisien et ses 185 euros.
Reste que Doha, pour les constructeurs européens, est plus éloigné que la Porte de Versailles parisienne et que les frais à engager dépassent largement la simple location d'un emplacement. Mais Sandro Mesquida semble confiant, et admet qu'il va beaucoup travailler avec les importateurs locaux, comme il compte aussi sur les visiteurs locaux, parmi les 200 000 attendus. "80 % d'entre eux devraient venir des Émirats". Les autres ? Des happy fews qui pourront s'offrir des packages incluant le vol, le prix du billet d'entrée "et même, s'ils le souhaitent, le ticket d'entrée au grand prix". Un gros week-end au soleil qatari sous le signe de l'automobile pour les chanceux.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération