Dakar 2014 - l'histoire du jour : quand tout "sans chaine" !
L'histoire du jour que l'on vous contera tout au long de ce Dakar 2014, sera heureuse ou non en fonction de ce qui nous aura marqué de l'étape précédente. Aujourd'hui on s'attarde sur un duo qui avait certainement rêvé mieux comme début de rallye, les frères Escale.
Ils s'appellent Oriol et Gilbert Escale, sont espagnols et frère jumeaux. Leur rêve, participer tous les deux au Dakar, la course aux sponsors achevées, ils leur restaient plus qu'à préparer les motos quand une partie de l'enveloppe s'envole après qu'un partenaire se soit retiré. Le budget est trop serré pour deux, il faudra en tirer un au sort et c'est Oriol qui est désigné. L'histoire raconte que de coups fil en coups de fil, l'info arrive aux oreilles de Nasser Al Attiyah, pilote auto, qui, s'en réfléchir, se propose de leur venir en aide. Le qatari finance ainsi le Dakar de Gilbert qui, en contrepartie, devra porter les couleurs du Qatar. Euphorique, son frère fera de même en remerciement du coup de pouce financier.
Hier la première étape devait être un aboutissement pour les frères Escale. Les numéros 96 et 97 partent dans l'étape du jour, reliant Rosario à San Luis, et qui commence par une liaison de plus de 400km. C'est ici que tout bascule, Gilbert casse la chaine de sa Suzuki. Les deux frangins s'arrêtent pour réparer à deux reprises en pensant que le soucis était maintenant du passé. A l'entame de la spéciale, tout va bien, 20km plus loin, tout va mal. Gilbert a de nouveau cassé sa chaine mais celle-ci est venue casser le carter moteur. La suzuki N°97 perd toute son huile, le Dakar est-il fini?
Oriol et Gilbert Escale n'ont pas fait tous ces sacrifices pour abandonner lors de la première étape et décident de remorquer la machine à l'arrière de celle d'Oriol. Le Dakar réserve parfois des surprises et 40km après les espagnols réparent la machine avec l'aide de locaux. Le sourire revient même si la fin de journée est encore loin car la chaine fait des siennes et vient mettre fin aux espoirs des jeunes pilotes. Gilbert prend donc sur lui et indique à Oriol de finir seul et qu'il se débrouillerait pour rallier le Bivouac. Promesse tenue pour Gilbert qui arrive au Bivouac bon dernier, après avoir reçu l'aide d'autres pilotes, mais qui pourra repartir demain malgré les heures de réparation qui l'attende.
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