Dakar 2012 : Thierry Dezeiraud, un « poireau » en Argentine
Thierry Dezeiraud est ce que l'on appelle un « poireau », champion de rien du tout, une de ces rencontres comme on les aime.
Thierry, le moins grand sur la photo, (cela évite de dire le plus petit !) a de très beaux souvenirs de jeunesse des
« héros » du Dakar. C'était à la grande époque où le mot
« assistance » ne faisait pas partie du vocabulaire, début 80. L'aventure Dakar s'écrivait avec un grand « A », avec petit sac à dos et très grosse dose d'optimisme.
Le 1er janvier de chaque année au Sud de Limoges, il ouvrait la station service familiale sur la RN 20 en espérant bien voir arriver quelques participants du Dakar qui descendaient vers le Sud. Certains s'y arrêtaient pour son plus grand plaisir et secrètement il pensait déjà : « Moi aussi je le ferais un jour…………. ».
Mais comme beaucoup la vie s'écoule.
Avec son ami et beau-frère Eric Chapsal, ils viennent à l'enduro sur le tard, vers la quarantaine. Avant ils ont fait beaucoup de sport ensemble, Thierry a pratiqué le canoë, les raids d'orientation, le VTT et le ski en tant que moniteur.
C'est finalement Emmanuel Sulem qui sera l'élément déclencheur pour tenter Le Dakar. Le projet a pris forme et le 1er janvier prochain nos deux compères seront en Argentine.
Restait un problème de taille à résoudre, Thierry n'avait jamais vu un tas de sable, encore moins une dune ! Il est donc allé faire un stage au Maroc avec Jean Brucy en octobre dernier pour s'accoutumer à la navigation au guidon d'une moto.
Prévu pour 6 jours, ce qui semble bien, le stage a tourné court suite à une gamelle disons un peu stupide. (Il n'est pas bon de suivre un concurrent de trop près !!!)
Chez les amis de Thierry, les pronostics vont bon train, il y a les pessimistes et ceux qui y croient.
Thierry ne se voile pas la face, si son objectif c'est bien de voir Lima au Pérou, il sait aussi que ce sera l'enfer et très objectivement il avoue que s'il rejoint la journée de repos, il sera déjà très heureux, chaque jour supplémentaire sera du bonus.
Eric lui se voit déjà atteindre l'arrivée, le classement étant bien sûr totalement secondaire pour l'un comme pour l'autre.
Les motos, deux 450 KTM enduro neuves préparées méticuleusement pour un fort beau résultat.
Coté assistance, ils partageront le camion SSP avec
Jean-Claude Mazet donc nous avons parlé mardi.
Nos deux aventuriers des temps modernes rouleront avec un casque Zimmerman, je ne connaissais pas, un produit qui pourrait arriver en France l'an prochain.
Thierry Dezeiraud en profite pour remercier tous ses partenaires sans qui rien n'aurait été possible, et particulièrement Dafy Moto à Limoges.
Bons pâtés de sable les gars.
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