Dakar 2012 : Interview Hugo Payen, « M’approcher du top 30, ce ne serait pas mal »
Hugo Payen figure depuis longtemps dans nos colonnes, c'est un des rares pilotes « malle » sur le Dakar, une catégorie en voie de disparition, à sa disposition une malle de 200 litres que l'organisation transporte d'un bivouac à l'autre. Il ne dispose donc pas d'assistance, le mécanicien c'est lui, il doit donc faire l'entretien de sa moto le soir, préparer son road-book du lendemain, etc.
Hugo a laissé la 690 KTM de l'an passé, il s'est offert une 450 Yamaha, les dernières versions à « carbu », il repart pour une 6ème édition du Dakar avec de nouvelles ambitions, faire mieux si possible que sa 48ème position de janvier dernier.
Le petit coquin de Nantes s'est trouvé un partenaire original avec l'enseigne Marc Dorcel, s'il roule bien, il aura le plaisir de revoir Anna Polina, l'égérie de la maison Dorcel à Lima. Cette dernière était présente au Havre et n'est pas passée inaperçue.
Salut Hugo, sympa ton arrivée au Havre !
Oui, je suis d'habitude assez discret, là c'était plutôt l'inverse, le but était que ce soit rigolo, Marc Dorcel s'investit avec moi, à partir de là s'il y a quelque chose à faire, il joue le jeu à fond. Au Havre, Anna était présente, on est arrivé tous les deux sur la moto devant le hangar, cela a donné une touche sympa.
En janvier dernier, tu devais finir impérativement, tes objectifs sont revus à la hausse ?
Bon, en premier c'est très important de terminer, ou d'aller le plus loin possible. Si tu veux qu'on parle de toi il faut aller au bout. Qu'on parle de moi m'importe peu mais que l'on parle des gens qui m'aident est important. Effectivement je vais peut-être rouler moins crispé que l'année dernière, j'ai pour objectif une meilleur place finale, m'approcher du top 30 ce ne serait pas mal.
Ca roule déjà vite les 30.
Oui, pas forcément beaucoup plus que les 50, c'est un wagon à accrocher je pense, l'an dernier je n'ai pas pu me permettre de rouler une journée en me disant « je mets un peu de gaz » pour tenter une place. Si tu fais une très bonne place un jour, c'est bien pour le classement final. Je dois avoir le niveau pour finir dans les 30, au-delà c'est une autre affaire et il faut remettre les choses à leurs places, je roule sans assistance, j'ai une heure et demie de boulot sur la moto une fois rentré au bivouac. Je dois donc éviter de me faire mal, d'abimer la moto, si je casse quelque chose sur la moto, c'est autant de travail en plus et de repos en moins.
Que fais-tu sur ta moto le soir ?
La vidange de l'huile moteur, le filtre à air, vérification des rayons, de la boulonnerie, ça c'est chaque soir. Les pneus je les change tous les deux jours, on démonte nos roues, on les emmène à un camion et on récupère le tout avec nos deux pneus changés. Quand je dis pneus, ce sont les deux pneus et deux mousses neuves avec.
David Castéra nous a annoncé de grandes dunes sur la fin, tu es comment sur ce terrain ?
Ecoute, ça ne me dérange pas, j'aime bien tout, il n'y a pas un type de terrain que je redoute. Sauf peut-être des dunes comme sur Fiambala, des dunes blanches très molles, c'est très chaud et poussiéreux, ça j'aime moins. Les grandes dunes, sans y être très fort je n'y ai pas d'appréhension.
As-tu pu t'entrainer avec ta moto de cette année ?
Oui, je l'ai eu assez tôt dès juillet, c'est une 450 Yamaha de l'an dernier entièrement reconditionnée. J'ai roulé un peu en cross, en chemins, mais en tout, elle n'a pas refait plus de 1500 kilomètres, c'est bien pour s'y habituer mais dans l'absolu pour la moto c'est peu.
Qu'as-tu dans ta « malle » ?
Pas mal de choses, mon duvet, une mousse pour dormir, (J'avais bien compris que ce n'était pas une Heineken !) des pièces pour la moto bien sûr, un embrayage, des leviers, un CDI, des filtres à air, etc, mon équipement moto, deux vestes, deux pantalons, 7 tee-shirts, 15 slips, un kit chaine, des stabilos, du scotch, et une photo de ma petite famille.
Merci Hugo, on suivra tes aventures avec plaisir.
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