Dakar 2010 : Eric Palante, pilote amateur "prend le bus" sans être déclassé !
Voilà encore une histoire comme je les aime, les galères incroyables des amateurs.
Parmi les anonymes du Dakar, j'avais rencontré au Havre le sympathique Belge, Eric Palante.
Eric fait parti « des poireaux » avec tout le respect qui va avec, il est venu à bout du Dakar 2009 en terminant 86ème, son N° de plaque de cette année collé sur sa moto qu'il appelle affectueusement « Mamba ».
Eric est toujours en course, seul, il fait parti des rares rescapés des pilotes « malles », sans assistance.
Parti dans le but de revoir Buenos Aires, il roule très bien sur la 1ère étape.
Sur l'étape 3, qui a fait tant de dégâts, Eric souffre, il chute, détruit la partie navigation de « Mamba », le pot est écrasé, enfin plus tout neuf.
Eric tombe, pousse, retombe, se tanque, il met 2 heures pour faire 43 kms. il arrive presque 5 heures après les premiers.
Il a ramé, « Mamba » n'est pas très fraîche, forcément, mais l'essentiel était de sortir de cette fournaise.
Le lendemain, Eric qualifie l'étape de promenade, comparée aux efforts de la veille.
L' étape suivante, il se classe 86ème, avec 3h30 de retard. Il se retrouve à plusieurs reprises à rouler avec Alain Delaunay.
Lors de la 6ème journée de course, Eric est malade avec une bonne gastro, idéal sur un Dakar, et de plus « Mamba » et son pilote ne trouvent pas mieux que de se « manger » un bus ! si si.
Légère commotion, trou de mémoire du pilote et « Mamba » est commotionnée elle aussi !
Le temps de retrouver ses esprits, de remonter sur sa moto, enfin, ce qu'il en reste, le Belge repart plutôt sonné, attardé, mais comme il dit : « Même pas mal !!! »
Dans l'étape 7 qui amène à la journée de repos, 600 kms, il fait parti des galériens, l'homme est chiffonné de la rencontre avec le bus et « Mamba » n'est pas au mieux non plus.
Il termine très tard, 9 heures après le vainqueur de l'étape, mais arrive à Antofagasta pour se reposer une journée, et remettre « Mamba » en état, elle en a grand besoin.
C'est déjà un succès d'être là.
Dimanche, c'est le désert d'Atacama, Eric Palante roule bien, il a bien dormi, il vient à bout des 472 kms de spéciale, en huit bonnes heures, bonne journée avec les petites galères habituelles.
Lundi, dernières grandes dunes, la course est réduite à 170 kms, quelques galères, mais Eric arrive une heure et demie après le vainqueur.
Hier, pour le retour sur Santiago, c'était plutôt « facile » pour les motards, les écarts avec les premiers sont d'ailleurs assez faibles dans l'ensemble. Eric a visiblement encore roulé avec Alain Delaunay, il était classé hier soir, 75ème du général, Buenos Aires approche.
Courage Eric, la Belgique te regarde !
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