Confinement et permis moto : pourquoi ça coince ?
Avec le confinement et les nouvelles restrictions sanitaires, ce sont tous les secteurs de l’économie moto qui sont touchés. Pour les moto-écoles, la situation est particulièrement ubuesque puisque l’État autorise le passage des examens, mais interdit aux professionnels de préparer les candidats en amont.
C’est une situation compliquée pour tout le monde. En plein marasme entre autorisations, interdictions et autres restrictions, le Gouvernement plonge de nombreux Français dans l’expectative et l’indécision. Impactées par ce nouveau confinement et le renforcement des mesures sanitaires, les moto-écoles se retrouvent aujourd’hui dans une situation ubuesque.
Un décret daté du 29 octobre dernier autorise ainsi les professionnels de la formation moto à ouvrir leurs structures pour permettre aux élèves de passer les examens des permis A1 et A2. Une autorisation qui vaut également pour l’accompagnement des élèves aux examens. En revanche, les moto-écoles n’ont pas la possibilité de maintenir les cours pour former les élèves à ces mêmes examens : permis A1, A2 mais aussi permis AM (dès 14 ans), formation 125 cm3, passerelle permis A2 vers A.
Pour Philippe Monneret illustre formateur, la situation est incompréhensible : « Dans les centres d'apprentissage aux deux-roues motorisés, nous avons interdiction d'enseigner aux élèves… cela n'a pas de sens ! Depuis le 1er confinement, il faut rappeler que les formations sont assurées exclusivement en extérieur sur un circuit vaste et fermé avec un groupe très restreint d'élèves par session. Chaque élève est seul sur son deux-roues équipé d'un casque et d'un masque, à une distance de plus d'un mètre du moniteur qui porte également un masque. Toutes les motos sont entièrement désinfectées après chaque utilisateur, l'usage du gel hydroalcoolique avant et après chaque cours est obligatoire et la distanciation sociale aux élèves respectée… Si ces mesures persistent, on va devoir faire face à un autre problème : comment pourra-t-on accompagner des élèves en examens s'ils n'ont pas eu l'accès à la formation ? »
Après tout, comme le disait le grand poète Renan Luce : « On n’est pas à une bêtise près, faisons-la et voyons après. »
La suite au prochain épisode pour les moto-écoles et les apprentis motards, à qui l’on souhaite bien du courage dans cette période troublée.
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