Conduite sans assurance: 28% des Français prêts à se laisser tenter!
La conduite sans assurance est un délit aux conséquences potentiellement gravissimes. Pourtant, un sondage montre que l'inflation généralisée pousse un nombre croissant d'automobilistes à envisager de s'en passer. Un bien mauvais calcul.
Le phénomène de la non-assurance automobile, déjà très préoccupant ces dernières années, semble sur le point d’accélérer encore sous l’effet de l’inflation des coûts liés à l’auto, carburant et entretien en tête.
Selon une étude* réalisée pour le compte du néo-assureur Leocare et rendu publique ce matin, 69% des Français jugent exagérés les tarifs de l’assurance auto, valeur en hausse de 2% par rapport à l’an dernier.
Dans ce contexte, 28% des Français possédant une voiture se disent prêts à faire l’impasse sur l’assurance (+1% par rapport à 2022), et cette valeur monte à 39% en Ile-de-France. De même, 26% des CSP+ seraient prêts à prendre ce risque inconsidéré pour les autres...et surtout pour eux-mêmes.
« Déjà particulièrement vulnérables à l’inflation, les Français dans leur ensemble subissent une très forte augmentation de leurs charges fixes. Faire l’impasse sur son assurance auto est néanmoins une très mauvaise idée. Un tel choix expose en effet à de très nombreux risques, tant du point de vue pénal que financier », pointe Christophe Dandois, co-fondateur de Leocare.
Et l’entreprise de rappeler que 75 % des Français dépensent chaque mois plus de 40 euros pour
leur assurance automobile, dont 10 % plus de 100 euros.
« Ces prix-là attirent moins l’attention que ceux des logements, de l’énergie ou de l’alimentation. Ils entraînent pourtant une forte hausse des dépenses contraintes qui, cumulées, peuvent représenter un budget avoisinant les 2 500 euros par an pour un ménage propriétaire de son logement et de deux voitures », ajoute Christophe Dandois.
Des prix prohibitifs, certes, mais il n’en demeure pas moins que rouler sans assurance, phénomène qui toucherait 800 000 personnes selon les données de l’observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) (tous véhicules confondus), est la pire idée qui soit.
Explication : si un conducteur est impliqué dans un accident sans être assuré (on parle ici de voiture, de deux-roues ou de trottinette électrique), le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires prendra bien en charge le montant des dommages et des indemnités versées aux victimes.
Mais il se retournera ensuite vers le fautif pour qu’il règle la totalité des sommes engagées, et celui-ci risque alors de se retrouver endetté pour des années, voire une vie entière !
Selon des chiffres publiés la semaine dernière par le FGAO, près de 8 500 personnes ont été victimes l’an dernier de conducteurs en défaut d’assurance (+3,5% par rapport à 2021).
*Etude Poll&Roll conduite auprès d’un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la
population française âgée de 18 à 65 ans (3 catégories : 18-34 ans, 35-49 ans, 50-65 ans).
Les données ont été recueillies au moyen d’un questionnaire (10 questions) anonyme en ligne du 12 au 19 septembre 2023.
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