Le X-ADV a été donc soumis volontairement et involontairement à l’épreuve. Et nous avons commencé par la densité de la vie Parisienne pour ensuite enchaîner par un bon trip… Sur autoroute. Quel pied ! Premier constat, la prise en main révèle une largeur de selle digne d’un maxiscooter, mais pas autant qu’un T-Max, ouf ! Mais les manœuvres à l’arrêt ne seront pas plus faciles pour autant. La largeur des platines, plus les pares platines (en option) élargissent vraiment la machine, ce qu’il fait que l’on se retrouve quasi sur la pointe des pieds pour un mètre soixante-dix. Il faudra donc souvent basculer les pieds derrières ces derniers pour manœuvrer correctement, mais lentement. Sur le plat et le goudron, ça va… Pour le reste, la galère s’installe vite. Les 235 kilos de la machine se sentent bien, sauf en manœuvre à côté à la force des biceps. À bord, la position est droite, le placement du guidon est bien ajusté et les pieds ont largement de quoi se balader. Un sentiment de confort s’installe très vite. La position basse de la bulle est la plus esthétique et donne la meilleure visibilité, c’est évidemment celle où le pilote sera le plus exposé. En partance pour les grands axes, il était naturel de la mettre au plus haut sans pour autant gêner la visibilité.Pour le motard à minima expérimenté, la prise en main est immédiate. Le regard fera tout le travail. La position naturelle donne une vraie confiance en la machine et on se laisse très vite bercer par le roulis de l’air sur les bras. Car oui, hormis les épaules et les bras, la prise au vent est quasi nulle sur le reste du corps (toujours en bulle position haute). Le moteur couplé au DCT gère tout et si vous souhaitez encore plus de souplesse, le mode D (le plus souple) offrira un vrai confort de conduite. Il ne suffira d’ailleurs que de quelques jours pour se rendre compte que la boîte double embrayage est la version la plus aboutie qu’Honda ait proposé à ses clients depuis son apparition sur le marché. Well Done !100 km, 200 km, 300 km, l’autoroute défile comme la monotonie. Seuls les arrêts pour le plein vous donneront un soubresaut de vie avec une consommation de 5 litres aux 100 km et environ 240 kilomètres d’autonomie avant la réserve. Ce n’est pas énorme mais avec un réservoir de 13 litres on ne peut pas faire des miracles. D’ailleurs, point de détail qui à son importance, pour ceux qui portent un casque intégral, pensez à bien reculer sur la selle quand vous souhaitez faire le plein car vous aurez de la peine à voir l’entrée du réservoir.En ville, la souplesse du mode D, surtout sur les axes très encombrés offrira un vrai confort de conduite, sauf sur les dépassements où il faudra tomber manuellement des rapports pour avoir un peu de relance, le mode S aura tendance à faire hurler le moteur inutilement dans les tours avant de changer de rapport. Si vous êtes un maitre en anticipation, aucun souci. Le X-ADV se faufile plutôt bien malgré un empattement assez grand et un poids qui se ressent dans le guidon sur les manœuvres à basse vitesse. Et même avec une température au-dessus des 30 degrés, aucune chauffe moteur ne remontera. Son terrain restera tout de même le périurbain plus que la ville surchargée de voitures. Il sera bien plus à l’aise et le bicylindre remplira parfaitement sa fonction offrant des relances suffisantes sur des axes rapides. On apprécie en plus le champ de vision des rétroviseurs.Sur les axes de campagne et de montagne, on trouvera un plaisir de conduite en manuel ou en S3. La partie cycle saine donnera une polyvalence et permettra de passer d’un virage à un autre sans trop se fatiguer même si les changements rapides d’angle montrent de la lourdeur dans le train avant dû à la taille du pneu. Un tapis volant, voilà le seul qualificatif que j’ai trouvé pour qualifier ce que l’on peut ressentir à son bord. Une sensation de flotter et de passer au-dessus de tous trous et aspérités de la route. Idem pour le freinage qui rendra votre conduite instinctive.Sur les portions techniques, on appréciera la réactivité de la boîte de vitesses en mode S3 qui n’hésitera pas à tomber un rapport avant d’entrer en virage. On plonge ensuite la machine qui maintiendra son cap sans sourciller. Les relances moteur en sortie de courbe en revanche pourront se montrer un peu molles et sur un rythme soutenu il ne sera pas rare de devoir tomber un rapport ou deux manuellement. Les épisodes : Le prix : Les coloris :